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Cauchemars en vacances




Cauchemars en vacances
Le titre est familier des téléspectateurs qui suivent la série américaine sur une chaîne de télévision câblée. Chacun de ses épisodes relate l'histoire d'un voyage de détente, d'un séjour de relaxation ou d'un quelconque loisir qui vire au cauchemar. Un programme d'évasion qui se transforme en drame. Les faits se déroulent aux Etats-Unis. Ils peuvent l'être tout autant en Algérie par cette période estivale où la recherche frénétique de la fraîcheur fait confondre cours d'eau et plage, étang et piscine. La conséquence est dramatique parce que l'illusion se solde par la noyade. Les chiffres de la Protection civile, qui a établi un bilan au 18 août, donnent le tournis. 176 personnes ont perdu la vie depuis l'ouverture de la vie estivale, le 1er juin. Le drame des victimes est de s'être risquées à nager dans des sites interdits à la baignade, donc non surveillés. L'eau et sa boue, ses tourbillons et ses profondeurs ont englouti, pour la plupart, des vies humaines aussi sur bien les plages interdites à la baignade que dans les réserves d'eau dont la vocation n'est pas d'accueillir des estivants en mal de trempette, comme les barrages, les retenues collinaires, les lacs... Le détail du décompte établi par la Protection civile nous apprend que sur 100 décès enregistrés sur les plages non surveillées, 69 se sont noyés dans des plages interdites à la baignade. Les 76 autres victimes sont mortes dans des mares d'eau (38 cas) et retenues culinaires, 13 dans des barrages, 11 dans des oueds, 11 dans des bassins d'eau et piscines et 03 dans des lacs. En revanche, les agents de la Protection civile ont secouru et sauvé de la noyade 24.002 personnes sur un total de 35.978 interventions, sur les sites soumis au dispositif de surveillance, à travers l'ensemble des wilayas côtières. L'été n'est pas fini et rien ne dit que la série noire s'est refermée, si l'imprudence continue de régenter les comportements. Les exemples de ce type d'accidents sont légion. On peut mourir emporté par les courants quand on ne sait pas nager. Ou englouti dans un tourbillon ou simplement la tête a fini son plongeon dans la boue dans un oued qui trompe par sa surface d'apparence tranquille. On mesure le drame qui a frappé les familles des victimes d'autant que c'est une partie de plaisir qui tourne à la catastrophe. Pour ces gens, les vacances ont soudainement viré au cauchemar et ils ne regretteront jamais assez de conseiller leurs proches de ne pas se risquer dans les berges non surveillées. On retiendra, toutefois, du bilan, que 11 cas de noyade se sont produits dans des bassins d'eau et des piscines. On présume que les victimes sont des enfants, ce qui implique la responsabilité des parents. Même se barboter a ses règles et ses risques quand celles-là ne sont pas respectées. Plus de 24.000 personnes ont été sauvées sur les aires surveillées, les seuls sites sur lesquels les unités de la Protection civile sont habilitées à intervenir, en sus de la présence de maîtres-nageurs. Le reste relève du sauvage et de l'interdit. Le bon sens consiste à choisir le meilleur du simple en se rendant dans les stations autorisées, donc sous surveillance. On ne s'improvise pas nageur à tout bout de champ. Pour que vos vacances ne se transforment pas en cauchemar.







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