Algérie

Campagne électorale pour le scrutin du 29 novembre



Ahmed Ouyahia : « Le mal est en nous » En campagne à Boumerdès, jeudi dernier, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a prononcé un discours des plus virulents envers les responsables en place. Celui qui a eu à gérer les affaires publiques durant 12 ans et qui a été chef de gouvernement pendant six longues années s?est exercé à évoquer de nombreuses insuffisances qu?il relève dans l?acte de gérer. L?ex-chef de gouvernement, comme s?il ne l?a jamais été, se désolera de constater que « les communes manquent terriblement d?encadrement tandis que des centaines d?ingénieurs et autres compétences se trouvent au chômage ». « Ceux qui ont refusé un échéancier pour les 20 milliards de dinars de dettes des 2 millions d?agriculteurs ont effacé une dette de 300 milliards de dinars pour des entreprises qui n?emploient pas 20 000 travailleurs », dit-il. Et cela a « empêché tous ces fellahs de travailler », regrette Ouyahia. Pour une meilleure gouvernance des affaires locales, le SG du RND a plaidé pour plus de prérogatives aux assemblées. Critiquant davantage le système dont lui-même pourtant est un exécutant inimitable, Ouyahia a dénoncé le blocage que subit Issad Rebrab, auquel il fera allusion, qui « attend depuis 5 ans qu?on l?autorise à lancer un important projet dans la wilaya de Boumerdès », à titre d?exemple. « Avec un pouvoir local capable de prendre la décision, on n?aurait pas construit des bâtiments dans les zones rurales pour réaliser des appartements à 1,6 million de dinars, alors que le citoyen préfère une habitation individuelle qui revient à l?Etat à pas plus de 700 000 DA », enchaîne-t-il, plaidant pour « des assemblées capables de décider s?agissant des questions économiques, de foncier et de développement d?une manière générale ». Ouyahia a promis que son parti ?uvrera pour l?adoption d?une loi qui accorderait ces pouvoirs aux assemblées et qui durcira les sanctions contre les élus. « Une assemblée dysfonctionnelle doit être dissoute très rapidement », a-t-il dit. « Nous avons fait des erreurs. Cela a poussé l?Algérien à se jeter dans le terrorisme et maintenant dans la mer en tentant de fuir. Le terrorisme est en nous, il ne nous est pas venu de l?étranger. Il nous faut désormais penser à l?avenir », a dit Ouyahia. Il a évoqué un « groupuscule » qui veut détruire le pays. « Nous luttons contre les lobbies, mais aussi contre les voyous qui volent nos mères et qui droguent nos enfants », conclut-il.



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)