«C'est aux sportifs de fixer les créneaux»

Le problème de l'indisponibilité permanente des piscines pour les sportifs est soulevé avec insistance à la Fédération algérienne de natation (FAN). «A mon avis, si on construit des piscines avec des gradins, des lignes de fond, des plots de départ, cela veut dire qu'elles sont désignées pour la performance», a déclaré Ahmed Chebaraka, président de la FAN.Celui-ci est conscient que les gestionnaires de ces infrastructures réfléchissent à la rentabilité des lieux, mais, indique-t-il, «cela ne doit pas se faire au détriment du sport». «C'est nous, les représentants du sport, qui devons fixer les créneaux», ajoute-t-il. Ceci dans l'objectif d'accorder la priorité aux athlètes et de leur établir un programme qui les arrange tous.Un cadre de l'OCO nous a affirmé, à ce propos, que les clubs sont bien pris en charge puisqu'ils disposent des meilleurs créneaux. Pour étayer ses dires, Chebaraka nous a signalé que durant l'été, alors qu'ils préparaient les Jeux arabes, les éléments de l'équipe nationale ont dû partager la piscine avec le public en occupant trois couloirs. Des désagréments causés aux athlètes qui ne peuvent, de ce fait, se concentrer comme il se doit. «60 à 70% des gens qui viennent ici le font sur recommandation médicale.On ne peut pas, du jour au lendemain, leur interdire l'accès», nous dit ce cadre de l'OCO. «De 6h jusqu'à 17h, seuls les adhérents nagent. L'athlète n'a pas le droit de le faire. Il n'a pas le droit d'entrer comme il le veut le matin», déclare le président de la FAN. Et d'ajouter : «Par le passé, il n'y avait pas autant de piscines, mais le peu de bassins disponibles étaient utilisés à bon escient.» Selon lui, si le water-polo n'est plus pratiqué en Algérie alors que c'était une discipline développée par le passé, c'est parce qu'il n'y a plus de piscines où les équipes peuvent s'entraîner. En somme, selon Chebaraka, sport et loisirs ne font pas bon ménage.