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Bréves du Centre
Aïn Defla : Aïn Benian, une commune abandonnée La majorité des habitants des douars relevant de la paisible commune de Aïn Benian, dépendant de la daïra de Hammam Righa, ont fui leurs habitations suite à la dégradation de la situation sécuritaire durant les années 90. L'exemple du douar Aïn Kahla, situé le long du CW12 menant aux communes de Miliana et Aïn Torki, offre un décor triste de par des maisons et haouchs complètement abandonnés, et qui sont devenus des refuges pour les animaux sauvages et les chiens errants. L'ex-école primaire de ce douar, composée de 6 classes, abandonnée depuis plus de deux décennies, offre également un triste visage aux usagers du CW12. Aucune fenêtre ni porte de cet établissement n'ont été épargnées. Les murs de cette école sont criblés de balles. Sur place, Benzahra, un fellah septuagénaire, a quitté son domicile depuis l'année 95 à cause du terrorisme pour aller se réfugier aux alentours du chef-lieu communal. "Le retour des habitants est impossible à cause du relief accidenté et boisé surplombant nos douars, lesquels ne sont couverts ni par des patriotes ni par des gendarmes ou des militaires", rétorque-t-il. Et d'ajouter qu'il se rend quotidiennement au douar pour entretenir son jardin et prendre soin d'une dizaine de poules avant de regagner son domicile avant 17 heures. Il faut noter que cette commune enclavée est dépourvue d'une sûreté urbaine et d'une brigade de gendarmerie, synonyme d'un abandon total. Un enseignant d'une école primaire nous a affirmé que les citoyens de cette bourgade ne savent plus à quel saint se vouer, notamment lorsque les rixes entres individus éclatent. Contactés par nos soins sur ce sujet, un élu nous a indiqué que l'inexistence des services de sécurité dans cette bourgade limite les prérogatives des élus. La commune de Aïn Benian, connue durant l'époque coloniale en 1843 sous le nom de Vesoul-Benian, et qui est à vocation agricole par excellence, demeure cependant la plus pauvre des 36 communes que compte la wilaya, notamment en matière de développement.B. BOUZARSuite à l'accident de train de samedi : Les habitants d'El-Adjiba s'opposent à la réouverture de la voie ferrée Des habitants d'El-Adjiba n'ont pas décoléré hier matin suite à l'accident de train survenu la veille au niveau du passage à niveau non gardé de Bouaiche. Sur les lieux de l'accident, le train incriminé ainsi que le Poclain chargé sur la remorque du semi percuté se trouvaient toujours sur la voie ferrée, et les agents de la SNTF dépêchés sur les lieux ont été confrontés au refus des riverains qui s'opposaient à ce que la voie soit libérée. "Nous avons interpellé à plusieurs reprises les autorités concernées sur le danger permanent de ce passage à niveau non gardé, et personne n'a pris en considération nos doléances. Nous nous opposerons à la réouverture de la ligne ferroviaire tant que ce passage à niveau ne sera pas aménagé avec un gardien et des barrières !" De ce fait, malgré l'insistance de certains élus locaux, à leur tête le président de l'APC d'El-Adjiba, qui ont intercédé pour que les agents de la SNTF puissent déblayer la voie, les protestataires campent toujours sur leurs positions, à savoir l'aménagement en urgence d'un passage à niveau gardé avec barrières. Le directeur des transports de la wilaya s'est déplacé sur place ainsi qu'un représentant de la SNTF mais, malgré cela, la situation est restée bloqué. La circulation ferroviaire est demeurée ainsi paralysée, et une réunion est en cours avec les responsables concernés pour faire entendre raison aux protestataires.Hafidh Bessaoudi


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