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BATNA
Après avoir cru, et pendant longtemps, que certains quartiers de la ville allaient être épargnés par la frénésie de la démolition, les habitants se sont finalement mis à l'évidence.Durant les années 1970, la wilaya de Batna avait reçu et à deux reprises le trophée de ville la plus propre du pays, récompense amplement méritée puisque Batna était, comme le rappellent ses habitants avec nostalgie, une ville propre, organisée où il faisait bon vivre.Ce sont aussi les propos de l'envoyée spéciale du grand journal Le Monde, qui dans un reportage sur la cité, indiquait que Batna ressemble à une ville américaine avec ses grandes artères et ses grands boulevards en particulier les allées Ben Boulaïd. Mais ces temps là sont révolus. En effet, après avoir cru et pendant longtemps que certains quartiers de la ville allaient être épargnés par la frénésie de la démolition, les habitants se sont finalement mis à l'évidence : "La frénésie du béton n'est pas nouvelle, les vrais propriétaires sont partis, et les nouveaux acquéreurs rajoutent souvent des garages qu'ils louent parce que ça rapporte. Il n'y a pas que les belles maisons qui ont disparu, ce sont également leurs jardins et toute la végétation". En effet, certains quartiers de Batna ressemblent aujourd'hui à des villes dans la ville, à l'exemple de Bouakal, Kechida ou encore les nouvelles cités en construction illicite comme douar El Atache ou Kariate el Hommas qui ont poussé comme des champignons un peu partout.La construction se fait la nuit et loin de tout contrôle. La viabilisation, l'électricité, le réseau d'AEP et l'assainissement se font d'une manière clandestine ou ne se font pas du tout, ce qui expose les habitants de ces cités aux maladies. Les habitants de certains nouveaux quartiers qui ont bénéficié de logements sociaux à Hamla, entre autres, ne manifestent aucune satisfaction, bien au contraire, ils disent qu'ils ont été bernés, à l'exemple d'un commerçant qui nous montre que dans l'artère principale de la nouvelle cité, il n'y a même pas d'avaloirs. Ainsi, à la moindre goutte de pluie, c'est l'inondation, nous dit-il.


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