Algérie

Brésil pathétique et euphorique Deutschland über alles



Brésil pathétique et euphorique Deutschland über alles
Le Ghana et surtout l'Algérie ne seraient-ils pas derrière la déroute de la sélection auriverde face aux Allemands ' L'idée se tient et la question mérite réponse également. Ce que n'ont d'ailleurs pas manquer de confirmer quelques spécialistes du football qui n'ont eu cesse de rappeler depuis la première rencontre disputée par la formation brésilienne que celle-ci était en toc et qu'il fallait juste gratter le vernis, c'est-à-dire l'ambiance mise en place par les fans, les superlatifs intéressés de la presse locale, les gesticulations des politiques à la tribune et plus particulièrement celle des hauts dirigeants de l'Etat qu'ils soient en activité ou à la retraite.Sur le plateau de l'Entv et à la mi-temps de Brésil-Croatie, l'arbitre consultant de la chaîne avait vu juste en évoquant «...les largesses des arbitres en faveur du pays organisateur», juste pour rappeler que l'arbitrage du Japonais Nishimura était plus que scandaleux. Par la suite et au cours de tous les matchs qu'ils ont eu à disputer, les coéquipiers de Neymar ont été plus que décevants. Au sujet de Neymar, il faudrait également retenir le fait que la star brésilienne a été transparente tout au long de ses moments de présence sur les terrains, excepté le fait de faire le guignol et «...de dribbler le plus d'adversaires possibles et autant que faire se peut le... marchand de cacahuètes et de glaces à l'extérieur du stade», comme l'a si bien stigmatisé, bien avant la déroute, J. M. Larqué, un spécialiste du football mondial.Ce dernier rejoint d'ailleurs presqu'une dizaine d'années plus tard Vahid Halilhodzic, alors entraîneur du PSG, lequel répondant à la question d'un journaliste sur le fait que «Ronaldhino continue de chauffer le banc de touche alors que le club parisien a chèrement payé son acquisition», dira «mon équipe a besoin d'un footballeur et non d'une danseuse». Des professions de foi confirmées face à la mécanique allemande laquelle, imperturbablement, a intelligemment contré le football hurrah des Auriverde pour prendre l'avantage calmement et, comme à l'entrainement, par l'inévitable Muller, lequel avait pourtant lamentablement perdu ses deux premiers ballons face à David Luiz et Marcello. Si à ce moment précis le ciel est tombé sur la tête des footballeurs brésiliens, la suite allait s'avérer dantesque. Julio César, le mal nommé parce que peu impérial, prenant coup sur coup quatre buts en l'espace de sept minutes.«Le Brésil est devenue une équipe quelconque», lançait à partir d'un bar le champion du monde 1970, en l'occurrence Jairzinho, et tellement quelconque que le groupe de Felipe Scolari «...laissait la nette impression de ??s'allemaniser''» au moment où paradoxalement les Allemands ??se brésilianisaient''», ajoutait encore le fin J. M. Larqué. Ce qui est pour le moins vrai compte tenu du football à la Pep Guardiola développé par Özil et ses coéquipiers.La surmédiatisation du football en général et celle d'une équipe brésilienne vainqueur de la Coupe des Confédérations face à l'Espagne a sans nul doute trompé tout le monde et dans la foulée fait passer à la trappe des analyses lucides, professionnelles, des spécialistes qui ne se sont pas arrêtés plus longuement sur la nature même de l'autre sélection, autrement dit l'Espagne battue par les Brésiliens au cours de cette finale plus rattachée au faste et au business qu'aux vraies valeurs de la discipline. Or, l'Espagne était une équipe en déclin prononcé et son élimination dans des conditions fantasques au premier tour du Mondial en restera la preuve dans l'histoire du football mondial.Quoiqu'il en soit, si les footballeurs brésiliens sont des tocards, cela ne doit en aucun cas diminuer le mérite des joueurs de Joachim Löwe, mais tout aussi de la stabilité des institutions ès qualité allemandes qui ont de tout temps gardé intacte leur confiance en le coach malgré les échecs de la Nationnalmannschaft depuis le Mondial-2006.Dans la recherche de la perfection, les Allemands sont maîtres en la matière et le football reste sans doute le dernier créneau où ils sont en quête, ce qui ne les empêche pas toutefois de mettre un point d'honneur à faire bien les choses. Le dilettantisme n'étant pas l'apanage de la maison et la seule fois où Mertsacker et les siens s'y sont frottés c'était contre la sélection nationale algérienne qui, est-il besoin de la rappeler, leur avait fait couler des sueurs froides dans le dos. L'électrochoc allemand a commencé à partir de ce référentiel match des Verts pour introduire une autre référence : celle de footballeurs allemands sans états d'âme et pour lesquels une partie de football se joue sur 90 minutes pour qui respecte son devoir, son engagement pour les couleurs et remplit pleinement sa mission. C'est d'ailleurs ce qu'a fait J. Löw en permettant à Klose de battre le record de meilleur buteur de l'histoire de la Coupe du Monde détenu jusque-là par le Brésilien Ronaldho et gagné en terre d'Allemagne, autrement dit sur le sol natal de l'immense Gerd Muller. Le reste n'est ensuite que superficiel.Par ailleurs, c'est avec cette conception du sacerdoce qu'il n'est pas exclu que la finale du 13 juillet soit intégralement...européenne, les Néerlandais opérant dans un analogue registre.Enfin pour la morale, le «Deutschland über alles» l'hymne national allemand est à l'origine une mélodie croate. Une réparation de l'Histoire du début du Mondial sans doute.A. Lemili


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