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Bouteflika : «La sortie de la crise tributaire du développement des secteurs hors hydrocarbures»


Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a déclaré, hier à Alger, que la sortie de crise reste tributaire du développement des secteurs hors hydrocarbures, mettant en avant la production agricole. Cette dernière, pour laquelle, le Chef de l'Etat semble présenter beaucoup plus d'intérêt, pour cela, il a appelé la jeunesse à s'y mettre, exhortant les investisseurs et les hommes d'affaires à donner un coup de booste pour le développement de ce secteur très important.En marge de la tenue des Assises nationales de l'agriculture, tenues hier au Centre international des Congrès (CIC) à Alger, le Chef de l'Etat a, dans un message lu en son nom par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tayeb Louh, assuré que malgré la crise économique qui touche le pays ces deux dernières années, l'Etat maintiendra son soutien pour le développement du secteur agricole. Par ailleurs, il a précisé que «l'amélioration de notre produit agricole nécessite une plus forte participation des industries agroalimentaires à l'exploitation de notre produit agricole afin de couvrir les besoins du marché local d'une part, et d'offrir des débouchés au produit agricole, d'autre part.»
Le président de la République a souligné la volonté de l'Algérie d'aller vers une autosuffisance en matière de produits agricoles, afin de passer le cap vers l'exportation. Un objectif bien dur à atteindre, dans le contexte actuel, pour lequel le Chef de l'Etat a appelé, hommes d'affaires et investisseurs à donner plus d'intérêt pour la promotion des exportations agricoles. Il a, par ailleurs, précisé que «l'exportation est une activité à part entière nécessitant des capacités et des compétences complétant le travail des agriculteurs et contribuant à la préservation des équilibres financiers extérieurs». Pour le Président Bouteflika, ces observations visent à consolider l'intégration de l'économie nationale, soulignant que l'agriculture «a grandement besoin de cette intégration.»
Cette complémentarité, a ajouté le Chef de l'Etat, «entre les différents secteurs de l'économie nationale est à même d'assurer un environnement incitatif pour l'agriculture dans notre pays, un environnement exploitant davantage le potentiel de nos terres immenses et qui élève le rang social des travailleurs et travailleuses ruraux et de l'agriculture en général.»
«Les jeunes devraient s'y mettre aussi»
Le Chef de l'Etat a fait remarquer, dans son message, le fait qu'il y ait de moins en moins d'engouement vers la pratique de l'agriculture dans la société algérienne, ce qui fait que les agriculteurs qui y restent sont vieux et ne peuvent pas tenir le flambeau aussi longtemps que cela. A ce terme, il a appelé les jeunes à porter plus d'intérêt à cette activité qui a plusieurs avantages pour le développement de l'économie nationale. Dans ce sens, il a souligné l'importance de promouvoir la formation dans le domaine de l'agriculture dans les différents cycles du système universitaire, ainsi que la formation professionnelle, et à soutenir l'emploi des jeunes et à orienter leurs efforts vers l'agriculture.
Appel à la modernisation des moyens d'irrigation et la production agricole
L'agriculture, est le cheval de bataille du développement de l'économie nationale qui est en pleine crise, et ne devrait pas, selon le Chef de l'Etat, rester sans mettre à jour ses capacités, ainsi que ses moyens d'activités. Dans ce sens, le président de la République a appelé à exploiter les moyens modernes pour tout ce qui concerne l'irrigation agricole. «L'économie agricole souffre d'une faible structuration qui expose cette activité fondamentale à la spéculation», a déclaré Abdelaziz Bouteflika, indiquant que «ce problème doit interpeller les acteurs de ce secteur pour accorder plus d'intérêts à leurs cadres, notamment aux chambres et associations professionnelles».
Cela viendra, selon le Président, «dans le but de préserver leurs intérêts et permettre à notre société de bénéficier de l'effort des agriculteurs et du fruit de leur labeur». Dans ce sens, il a regretté le fait que l'agriculture dépend encore de la pluviométrie malgré la réalisation de plusieurs barrages. De ce fait, il a exhorté les secteurs concernés de recourir aux techniques modernes en matière d'irrigation et d'économie d'eau.


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