Algérie

Bouteflika


Le Président toujours hospitalisé à Paris Dans l?attente du bulletin médical Le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia a indiqué jeudi dernier à l?APS que l?état de santé du président Abdelaziz Bouteflika « s?est encore davantage amélioré ». Sans autre précision. M. Ouyahia a fait cette déclaration selon les informations recueillies le 1er décembre auprès des médecins algériens qui ont accompagné à Paris le chef de l?Etat, hospitalisé depuis le 26 novembre au soir à l?hôpital militaire français de Val-de-Grâce. « En attendant la diffusion d?un bulletin médical par nos médecins qui ont accompagné le chef de l?Etat, il n?y a définitivement aucune inquiétude à nourrir au sujet de l?état de santé du Président », a ajouté, jeudi dernier, le chef du gouvernement qui s?exprimait sur l?état de santé du chef de l?Etat pour la seconde fois en l?espace de six jours de no man?s land communicationnel. Le 30 novembre, le FLN a noté « avec satisfaction » les informations relatives à « l?amélioration de l?état de santé » du Président dans un communiqué sanctionnant la réunion de l?instance exécutive du parti à Alger. Le leader d?El Islah, Abdallah Djaballah, a, pour sa part, souhaité au président Bouteflika un « prompt rétablissement espérant le voir le plus rapidement possible de retour au pays ». Jeudi dernier, les présidents brésilien et chinois, MM. Luiz Inacio Lula Da Silva et Hu Jintao, ainsi que les participants au Forum mondial (FMDD) sur « Le développement durable face au désordre mondial », qui s?est ouvert jeudi à Paris, ont exprimé leurs v?ux de « prompt rétablissement » au président algérien. Pour rappel, « suite à des troubles au niveau de l?appareil digestif », Abdelaziz Bouteflika, 68 ans, a subi, le 26 novembre, un contrôle médical au niveau de l?hôpital militaire de Aïn Naâdja à Alger, selon un communiqué de la présidence de la République. La même source officielle avait précisé que « sur indication des médecins qui l?ont examiné, le chef de l?Etat s?est déplacé ce jour à Paris pour subir un bilan médical plus approfondi ». Le 28 novembre, Jean-François Bureau, porte-parole du ministère français de la Défense, a déclaré à l?AFP que le président Bouteflika « continue à subir des examens dans le cadre du bilan approfondi annoncé par les autorités algériennes », ajoutant qu?« aucune date de sortie n?est connue pour le moment ». Le même jour, en marge du sommet l?Euromed à Barcelone, le président français Jacques Chirac indiquait à la presse que « les choses se passent bien au Val-de-Grâce ». Les deux chefs d?Etat devaient se rencontrer lors de ce sommet. Les responsables algériens, à l?image de Abdelaziz Belkhadem et d?Ahmed Ouyahia, ont parcimonieusement rassuré l?opinion publique sur « l?amélioration » de l?état de santé du président Bouteflika. Bribes d?assurances qui n?ont pas éclairé l?opinion publique, car le black-out reste de mise. « Il n?y a rien à ajouter à la déclaration du chef du gouvernement. Le président rentrera dans quelques jours », a indiqué hier à El Watan une source de la présidence de la République. De son côté, la chaîne d?information Al Jazeera a indiqué jeudi dernier sur son site internet qu?une « source algérienne de haut niveau, proche du Président depuis les années 1960 » lui aurait révélé que le chef de l?Etat souffrirait, depuis sa jeunesse, d?une maladie héréditaire, la polykystose rénale, qui provoque la formation de kystes dans les reins. « Les soins prodigués (au Président) nécessitent une régulière opération de nettoiement des reins en plus de médications pour diminuer les effets de la maladie et ses complications induites par l?âge », aurait déclaré la source à la chaîne qatarie. Selon la littérature médicale, la polykystose rénale est responsable de 10% des insuffisances rénales terminales. Les reins polykystiques grossissent, leur surface est inégale et la pression des kystes qui grossissent endommage petit à petit les tissus rénaux et provoque une insuffisance rénale. Cette maladie peut éventuellement avoir d?autres localisations kystiques associées, notamment dans le foie (30%), la rate, le pancréas, les poumons, les anévrismes cérébraux (10-40%), etc. Les protocoles de traitement de cette maladie s?articulent autour du traitement symptomatique de l?hypertension artérielle (HTA), la ponction évacuatrice d?un kyste compressif et l?épuration extrarénale. La transplantation rénale est également possible. En attente du bilan médical annoncé jeudi dernier par Ahmed Ouyahia, rien n?infirme ni ne confirme l?information donnée par Al Jazeera.

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