Algérie

Boussouf 32 familles menacées de coupure de gaz et d'électricité



La situation vécue par les 32 familles de la cité Naadja Essaghira de la cité Boussouf, et que les concernés qualifient de « calvaire », est loin de connaître son épilogue selon leurs représentants qui se sont présentés à notre rédaction. Cette petite bourgade, à vocation agro-pastorale, située sur les hauteurs de la cité Boussouf, sur un lotissement en dehors du tissu urbain, est sous le coup de la menace de coupure de ses deux sources d'énergie vitales à savoir l'électricité et le gaz, faute d'avoir honoré ses redevances envers l'entreprise Sonelgaz. Selon les délégués de la cité Naadja Essaghira, les faits remontent au premier trimestre de l'année 2004, quand les 32 pères de familles, soucieux d'éclairer et de chauffer leurs modestes demeures, demandent à la Sonelgaz le branchement en gaz et en électricité. La demande ne concernait que ces habitants (2ème tranche) puisque ceux de la première tranche ont bénéficié, en juin 1999, de gaz et d'électricité rurale, dans le cadre du programme spécial du président de la République et exécuté par l'entreprise Kahrif. « Nous avons décidé, d'un commun accord, d'entreprendre des démarches auprès des services concernés pour régler notre problème qui n'a que trop duré », déclarent les délégués. Le projet ne tarde pas à prendre forme puisque les accords stipulaient que Sonelgaz s'engage à installer un poste transformateur et réaliser un réseau de câbles souterrain à même d'alimenter les 32 familles moyennant un versement de 100.000 dinars par habitant dans un délai d'un an. Un échéancier a été aussitôt arrêté et par lequel les 32 familles devaient verser un apport initial de 20% et la somme mensuelle de 3.514 DA pendant les 3 premiers mois en plus de l'échéance relative à la consommation à partir du quatrième mois soit la somme moyenne de 11.000 DA. Provisoirement, Sonelgaz a commencé à alimenter les 32 familles depuis le poste de la cité CNEP située à quelques mètres en attendant l'exécution officielle du projet. Mais la situation a commencé à se corser, soutiennent les concernés, lorsque ces familles, «dépourvues de ressources pour la plupart et ayant à faire face à plusieurs frais, se sont vues, au bout d'une année, dans l'impossibilité de s'acquitter des échéances». Ce retard a fait réagir la Sonelgaz qui a réclamé le reste de la dette sous peine de procéder à la coupure des deux sources d'énergie. Les services de la Sonelgaz sont revenus à la charge en adressant une mise en demeure datée du 08 avril 2008. «Notre problème prend, aujourd'hui, une autre dimension, déclarent les représentants des 32 familles. Depuis 2005, pas moins de 40 nouvelles familles sont venues s'installer dans notre cité et ont bénéficié de l'électricité et du gaz, et ont été branchées sur le même poste de la cité CNEP, à la différence qu'ils ont versé 30.000 DA au lieu de 100.000 DA comme nous et avec un échéancier moins contraignant ». « Nous avons alors adressé une lettre explicative au directeur, lui demandant de nous aligner sur le devis des 40 nouveaux voisins (30.000 DA au lieu de 100.000 DA) et de réviser à la baisse notre échéancier, vu nos revenus dérisoires. Notre demande n'a pas reçu d'écho jusqu'à ce jour et lorsque nous nous sommes présentés au bureau du directeur pour les suites données à notre requête, nous avons été évacués sans raisons par le service de sécurité de la société ». Les pères des 32 familles disent qu'ils se sont scindés en deux groupes, un, pour empêcher les services techniques de procéder aux coupures pendant que l'autre groupe négocie avec Sonelgaz. « Nous avons saisi, en dernier recours, le wali. Mais là aussi rien ». La chargée de la cellule de communication questionnée, a répondu que la décision de la SONELGAZ est légale: elle a été prise après le constat du non-respect de l'échéancier signé par les deux parties. Quant à l'explication sur la différence des prix, elle a été éludée. Et malgré de nombreux appels, aucune réponse n'a été obtenue sur cette question auprès de cette entreprise.
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