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Bourse Wall Street s'interroge sur ses hauts niveaux et sur la Fed



Bourse Wall Street s'interroge sur ses hauts niveaux et sur la Fed
Wall Street va continuer de s'interroger cette semaine sur sa capacité à assumer ses niveaux élevés actuels alors que les appréhensions sur un resserrement de la politique monétaire américaine demeurent.Au cours des cinq dernières séances, l'indice Dow Jones Industrial Average a perdu 0,04% à 18 132,70 points, et a battu un record de clôture mercredi à 18 224,57 points. Sur l'ensemble de février, il a gagné 5,64%, soit sa plus forte hausse mensuelle depuis plus de deux ans.L'indice élargi Standard & Poor's 500, le plus surveillé par les investisseurs, a cédé 0,27% à 2 104,50 points, et a lui aussi atteint un plus haut, mardi à 2 115,48 points.Parmi les indices, les regards se sont beaucoup tournés vers le Nasdaq, à dominante technologique, qui a gagné 0,15% à 4 963,53 points, et est non seulement en mesure de passer le seuil des 5 000 points pour la première fois depuis 2000, mais surtout de dépasser son record alors atteint, une cinquantaine de points au-dessus.Contrairement à cette époque, "ce n'est pas du tout une bulle", a jugé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services. "La hausse du Nasdaq montre que les secteurs qui créent le plus de valeurs se trouvent dans la technologie, les logiciels et Internet. Depuis 2000, le marché a explosé et ces groupes ont multiplié par dix ou vingt leurs bénéfices. On ne fait plus des plans sur la comète."Toutefois, l'ensemble des indices de Wall Street "sont à de très hauts niveaux et on commence à s'inquiéter un peu de leur pérennité, car certains secteurs ne suivent pas, comme les transports", a rapporté Tom Cahill, de Ventura Wealth Management. "On peut au moins s'attendre à une période de consolidation."Après l'apaisement du dossier de la dette grecque, qui avait dominé le milieu du mois, la Bourse de New York a pour le moment réussi à éviter un tel repli, mais elle n'a pas non plus avancé au cours d'une semaine très calme.Dans l'actualité la plus notable, Janet Yellen, la présidente de la Fed, s'est livrée à son intervention bisannuelle devant les parlementaires américains, et a donné un peu de soutien aux marchés, en laissant clairement entendre que la banque centrale maintiendrait au moins jusqu'à l'été son soutien à l'économie, via des taux d'intérêts proches de zéro. Cependant, "on ne peut pas dire que cela ait donné une vraie dynamique", a jugé Chris Low, de FTN Financial. "Les investisseurs se sont juste satisfaits de l'absence de mauvaises surprises." L'emploi surveilléL'intervention de Janet Yellen devrait être vite oubliée, alors que son numéro deux, Stanley Fischer, a déjà prévenu qu'il était "temps" de relever les taux, et que les marchés attendent surtout la publication vendredi du rapport mensuel de Washington sur l'emploi aux Etats-Unis, très surveillé par la Fed, notamment au niveau des salaires."Si les chiffres sont fidèles aux attentes, dont environ 240 000 embauches le mois dernier, cela rendra plus probable une hausse des taux d'ici le milieu de l'année", a jugé Tom Cahill. "Parfois, le marché prend mal de bons chiffres.""Après six ans de hausse de la Bourse, le relèvement des taux ne sera pas une bonne nouvelle pour le niveau des actions, à un moment où l'économie patauge un peu, comme en témoignent les derniers chiffres sur la croissance", a-t-il ajouté.Le département du Commerce a révisé vendredi en baisse sa précédente estimation du produit intérieur brut (PIB), même si le chiffre reste un peu meilleur qu'attendu.En ce qui concerne le marché du travail, "l'une des choses importantes cette semaine, c'est que T.J. Maxx, un très grand groupe de distribution avec 200 000 employés, a suivi l'exemple de Wal-Mart en annonçant une augmentation de ses salaires minimum", a noté Gregori Volokhine. "Si la Fed voit que les salaires augmentent, cela ne peut que l'encourager sur la voie d'une normalisation."Parmi les autres dominantes du marché, les investisseurs vont continuer à surveiller les cours du pétrole, qui ont été particulièrement erratiques en février après avoir chuté en début d'année à leur plus bas niveau en six ans, sur fond de réserves américaines toujours très élevées.A Wall Street, "les marchés montrent un peu plus de recul quant au pétrole", a tempéré Chris Low. "Il y a quelques semaines, il suffisait que les cours varient d'un dollar en une séance pour faire bouger les valeurs pétrolières", ce qui est de moins en moins le cas.


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