Algérie

Boukelaâ (commune de Tizi'n'Béchar) : Le ras-le-bol exprimé



Boukelaâ (commune de Tizi'n'Béchar) : Le ras-le-bol exprimé
La population de Boukelaâ (commune de Tizi N'Béchar), estimée à environ 1000 habitants, affronte une série de problèmes se répercutant sur le quotidien des villages et dechras de cette région au relief accidenté. L'ignorance de la situation par les responsables, qui ont été pourtant destinataires de toutes les plaintes et requêtes, a poussé les jeunes de la région, lycéens et collégiens compris, à fermer la RN9 durant la dernière semaine du Ramadhan. Par cet acte, ces jeunes ont tenu à exprimer les préoccupations et l'intensité du calvaire auquel ils font face. Les revendications de la foule en colère portent sur l'amélioration des conditions de vie, avec les structures indispensables, dont le transport scolaire, le désenclavement, la réhabilitation du réseau routier, l'installation d'un réseau d'eaux usées, l'amélioration du réseau d'électrification et l'élargissement de celui de l'éclairage public, sans oublier la mise en place de ralentisseurs devant l'école primaire de Boukelaâ (école des Frères Kernani) pour mettre un frein aux dangers de la circulation routière qui guettent, sur la RN9, les enfants de la localité, surtout ceux scolarisés.A cet effet, le P/APC s'est, selon les informations que nous avons obtenues, déplacé sur les lieux. La rencontre avec les protestataires lui a permis de recenser les problèmes de la population locale. Le maire a, ainsi, promis de prendre en charge les revendications des habitants de Boukelaâ et de trouver des solutions dans les plus brefs délais et par ordre de priorité. Comme première action, la prise en charge du transport scolaire par des conventions devant être signées avec les transporteurs privés. Signalons que ni les 500 000 DA alloués à cet effet par la wilaya, ni les deux véhicules de transport scolaire ne sont en mesure d'assurer le transport aux enfants des 14 hameaux et villages éparpillés de la région.Ces élèves sont obligés de parcourir de longues distances pour rejoindre les 2 CEM et le lycée de Tizi N'Béchar centre. Ainsi, la solution réside dans l'attribution d'autres véhicules ou d'un budget plus conséquent pour ce volet, à savoir le transport scolaire. Concernant les ralentisseurs devant l'école des Frères Kernani, une demande aurait été soumise aux services compétents et l'accord serait imminent.Il convient de rappeler, selon les habitants de Boukelaâ, que 5 élèves ont été victimes d'accidents de la circulation ces dernières années. L'état déplorable des routes, plutôt des chemins de terre qui se transforment en marécages à la moindre goutte de pluie, cause une perturbation certaine à la circulation et accentue l'isolement de la région. Le premier responsable de la commune a également promis de prendre en charge le tissu routier après la mise en place du réseau des eaux usées que l'on espère tant depuis des années, et qui a fait l'objet de nombreuses promesses, sachant que l'évacuation anarchique de ces eaux met en péril et l'environnement et la santé des citoyens. Des sources proches de la mairie annoncent que les travaux du réseau d'assainissement démarreront dans quelques semaines.Pour l'élargissement du réseau électrique à toutes les habitations, la commune aura toujours besoin de nouvelles subventions et de projets de développement et sectoriels, notamment pour l'extension du réseau d'éclairage public, insuffisant malgré les quelques lampions rajoutés ; les infrastructures de première nécessité pour la population, surtout pour la frange jeune, sont aussi promises par les autorités locales.Il reste à signaler que si la région de Tizi N'Béchar et d'autres régions voisines connaissent ce genre d'évènements, à savoir la révolte des populations, c'est pour dénoncer la lenteur et l'incapacité de développement et surtout le manque de moyens financiers et matériels devant permettre à ces localités de sortir de leur misère quotidienne. Quelques rares projets de peu d'importance sont attribués à certaines localités, alors que d'autres doivent patienter et rêver d'un réseau d'assainissement ou autre. La situation est ainsi, et ce malgré le nombre important de hameaux et de villages implantés dans les montagnes au relief difficile, lesquels ont besoin de se développer et de se désenclaver. Pour rappel, Tizi N'Béchar est en train de connaître un essor urbanistique et démographique relativement important depuis quelques années'





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