Algérie

Bouira, Mourad Farah (fleuriste), La rose du bonheur


Attenante à la pharmacie Si El Haouès, en face du siège de l’APC, trône la boutique du plus ancien fleuriste à Bouira, Mourad Farah. Elle porte elle-même un nom, on ne peut plus gai : la rose du bonheur. Le bonheur, justement, l’heureux fleuriste (et comment, quand on possède un tel patronyme !) le distille généreusement sous toutes les couleurs, les parfums et les formes.

C’est le résultat d’un butinage artistique des fleurs les plus rares et les plus jolies dont l’assemblage, non moins artistique, donne les gerbes et les bouquets les mieux assortis. Ceux qui franchissent le seuil de la rose du bonheur avec l’intention d’acheter une fleur, un bouquet ou une gerbe de fleurs, peuvent être sûrs d’en avoir pour toutes les bourses. Mourad déclare offrir ses bouquets, ses gerbes d’une bigarrure étonnante pour les mariages, les fiançailles et les fêtes nationales. Il assure avoir fait de belles affaires lors de journées comme le 8 mars, la Saint-Valentin ou la fête des mères. La rose, par exemple, ne fait que 30 DA, une somme dérisoire pour combler de joie l’objet de son attention. Mais attention, ce n’est pas tous les jours la fête, et si Mourad est un artiste en son genre, comme tous ceux qui vivent du produit de leur art, il lui arrive d’avoir parfois du mal à joindre les deux bouts. C’est que, de surcroît, Mourad est souvent confronté à une forte concurrence et, dans ce cas, comme dans beaucoup d’autres, la réussite ne dépend pas forcément uniquement du talent. Lorsqu’on habite à la cité des 1100 logements, par exemple, on ne se dérange pas jusqu’au parc Si El Haouès pour un bouquet de fleurs, lorsque le fleuriste du coin peut offrir ses services quand bien même on sait qu’il pourrait être de qualité inférieure. Notre fleuriste se plaint justement d’une concurrence, d’autant plus déloyale que ceux qui l’exercent ne semblent avoir aucune idée du métier qu’ils font, accuse-t-il. Mais les clients sont là et jugent, eux-mêmes. Et de toute façon, les affaires ne sont pas trop mauvaises, surtout en été et en automne. Mourad, qui compose ses bouquets et ses gerbes (certains, jolis comme un cœur dont il imite la forme), avec un rare talent, affirme vendre autant ceux faits avec des fleurs naturelles que ceux faits avec des fleurs artificielles. Pour les passants de la rue Abane Ramdane et de la rue colonel Amirouche, ce coin fleuri en toute saison ne dépasse pas (loin de là) le parc. Si, El Haouès est éternellement vert et tranquille.




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