Algérie

Le livre et nous Quelle place occupe le livre dans l?activité journalière de chacun d?entre nous ? En d?autres termes, lit-on aujourd?hui autant qu?on le faisait auparavant, avant l?apparition des médias ? Ceux-ci, de plus en plus développés grâce aux nouvelles technologies ne risquent-ils pas de se poser en sérieux concurrents ? Pour le directeur de la bibliothèque municipale pour qui l?acte de lire sert de fondement à toute activité chez un homme instruit, le livre demeure un outil de travail indispensable. L?élève, l?étudiant et le chercheur, sans parler du dilettante qui cultive l?acte de lire comme un suprême raffinement de l?esprit, ne peuvent se passer d?un tel outil, de son point de vue. Le danger qui guette le livre vient de l?ignorance, de l?analphabétisme et de la paresse d?esprit, faisait-il observer. « Si nous lisons moins aujourd?hui, la faute n?incombe ni à la télévision ni à Internet, affirmait-il, mais aux structures socioéducatives qui ne jouent pas pleinement leur rôle dans la formation et le développement de notre goût pour la lecture. » Et de plaider pour une éducation où le livre doit figurer en bonne et due place, le plus sûr moyen pour parvenir à cette fin étant la création d?une bibliothèque familiale, d?une bibliothèque scolaire et d?une bibliothèque communale. C?est ainsi et seulement ainsi que l?on arrivera, selon notre interlocuteur, à faire vivre le livre et à le faire aimer. Déplorant l?état d?esprit régnant à l?égard de l?écrit, notre responsable rappelait que sur les 200 abonnés pour les 5000 ouvrages que compte la bibliothèque, 30% lisent vraiment : les chercheurs, les étudiants et quelques mordus de romans (10%). Les livres à occuper les premiers rangs, selon son classement, sont les livres scolaires, suivis des publications universitaires, suivies à leur tour par les ouvrages des sciences humaines. Les romans attirent peu, déclarait-il. Une opinion partagée par Hocine, le jeune gérant de la bibliothèque Kahina, située en plein centre-ville. Même s?il est d?accord pour dire que le livre n?est pas mort, il affirmait que peu de gens s?intéressent à la lecture. Lui aussi faisait le même classement concernant les manuels et les ouvrages scientifiques. Interrogé sur le nombre de romans qu?il vend par jour, il répondit : une dizaine, avec cependant cette exception pour les dictionnaires de poche qui se vendent bien.
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