Boudjema Talaï annonce d'autres changements

"Il faut s'attendre à court terme à de nouveaux changements de certains responsables de la compagnie pour une meilleure gestion afin que le passager trouve son compte", a affirmé le ministre."Nous sommes contraints de respecter les normes internationales pour assurer la sécurité de nos passagers", une phrase lourde de sens lancée, hier, par Boudjema Talaï, ministre des Travaux publics et des Transports lors de son passage au Forum de la radio. Parlant d'Air Algérie, il plaidera pour "plus de rigueur dans la gestion". Le ministre expliquera que c'est "une société par actions (SPA) qui s'autofinance et doit, donc, s'assurer des passagers et un chiffre d'affaires conséquent et surtout de la rentabilité pour s'assurer la pérennité". Il précisera, en ce sens, que "s'il existe une mauvaise gestion cela apparaît dans les comptes".Boudjema Talaï a saisi cette tribune pour confier qu'"il faut s'attendre à court terme à de nouveaux changements de certains responsables au niveau de la compagnie pour une meilleure gestion afin que le passager trouve son compte" sans donner davantage de détails. C'est dire que le dossier Air Algérie est loin de connaître son épilogue. Des sources proches de la compagnie nous ont affirmé que "des sanctions sont déjà tombées" sans qu'on puisse le vérifier auprès de la compagnie dont la direction de la communication demeurait, jusqu'en fin de journée d'hier, injoignable. Il n'en demeure pas moins que nos sources parlent "d'une réunion" qui aurait eu lieu avant-hier entre le nouveau patron, même s'il est intérimaire, avec le directeur des ressources humaines et celui des finances à l'issue de laquelle certaines sanctions auraient été entérinées. Ces dernières seraient prises en se basant sur les conclusions de l'enquête enclenchée par les services de la tutelle. Il serait donc question de la suspension de plus d'une vingtaine de techniciens, nouvellement recrutés à la base de maintenance. Dans un récent communiqué, le syndicat a dénoncé, entre autres, "un recrutement anarchique". Ce qui pourrait justifier certains recrutements "fantaisistes" depuis que Bouderbala aurait permis aux directeurs centraux de procéder à des recrutements sans être obligés de se référer à la DRH. Ce qui expliquerait, selon nos sources, que de simples plombiers auraient été recrutés en tant que techniciens et d'autres qui auraient carrément falsifié leurs diplômes. Un rapport accablant aurait même été transmis au ministre quelques jours auparavant, notamment après un incident d'avion qui a frôlé la catastrophe, pour faire état d'une cacophonie générale et surtout concernant de nombreuses anomalies qui expliqueraient ce phénomène récurrent d'incidents techniques ou mécaniques dans les avions. Le ministre exaspéré, aurait enclenché une enquête et opéré une visite inopinée à laquelle Bouderbala aurait refusé de prendre part et c'est ce qui aurait définitivement scellé son sort et précipité son départ. L'autre point curieux à soulever concerne les syndicats respectifs de la compagnie qui n'ont émis aucun avis sur ce qui se passe y compris celui des techniciens qui ont été les derniers en date à monter au créneau et qui sont, aujourd'hui, aux abonnés absents.Nabila Saïdoun