Blida Des milliards pour les routes

Alors que les discussions tournent surtout autour de l'état lamentable des routes et que la plupart des citoyens se lamentent et se demandent ce qu'attendent les autorités pour remédier à cet état de choses, nous apprenons qu'un montant de plus de 1.000 milliards de centimes a été dégagé pour le secteur, pour la réalisation de nouvelles routes et pour l'entretien et la réfection de celles déjà existantes. Parmi les grandes réalisations au niveau de la wilaya de Blida, nous avons bien entendu celle d'envergure nationale qu'est l'autoroute est-ouest dans son tronçon Béni-Méred - El-Affroun en 2 fois 3 voies et qui a été déjà achevée, alors que le tronçon Oued Djer - El-H'sainia est en cours de réalisation. Les travaux concernant ce tronçon connaissant un taux d'avancement considérable et la livraison se fera dans les délais contractuels. Pour l'amélioration de la circulation à travers la wilaya de Blida qui connaît un flux considérable de véhicules de tout tonnage et qui est considéré comme l'un des plus importants à travers le territoire national, puisque Blida se trouve à l'intersection des réseaux routiers reliant le centre au sud, à l'est et à l'ouest d'un côté, et du fait qu'elle possède un tissu industriel et agricole très important, la DTP a décidé de décongestionner les centres urbains en réalisant des contournements des centres urbains. Le premier, déjà réceptionné et inauguré par le président de la République lors de sa visite historique du 27 mai 2007, est celui de L'Arba, long de 4,5 km et qui a coûté près de 42 milliards de centimes a permis de fluidifier la circulation à ce niveau, en attendant la réalisation du dédoublement de la RN 29 dans la commune d'Ouled Slama sur 2,8 km et du contournement de Bougara sur 4,7 km qui connaissent quelque retard, mais dont la réception est prévue pour le mois de décembre 2008. Ainsi, et avec l'achèvement de ces travaux qui coûteront ensemble près de 100 milliards de centimes, les citoyens qui se rendront de Meftah vers Blida le feront en un laps de temps ne dépassant pas 40 mn, alors qu'il leur faut au moins une heure et demie actuellement. Bien sûr, comme le temps n'a pas de prix, les gains seront très importants. Une autre grande réalisation qui permettra de relier la wilaya de Médéa à Blida puis Alger en dehors des deux axes conventionnels que sont les RN 8 et 1, est la RN 64 reliant Bougara à El-Aïssaouia sur une distance de 25,7 km qui connaît un taux d'avancement de 73 %. Mais cette route a connu quelques problèmes techniques et les travaux sont actuellement à l'arrêt. Le DTP, M. Saïdi, a affirmé que la résiliation du marché avec la première entreprise est en cours et qu'un appel d'offres sera lancé incessamment pour finir la réalisation. La reconstruction du pont de l'Oued El-Harrach, sur la RN 61, dans la commune de Chébli, est aussi très attendue et suscite beaucoup d'interrogations concernant les délais. En effet, ce projet, situé sur un axe routier très important, est long de près de 220 mètres et a été construit en 1887. Il a été emporté par les crues exceptionnelles du mois de mars 2007 et les études puis les travaux de sa reconstruction ont été entamés aussitôt après. Mais concernant les délais, le directeur des Travaux publics de la wilaya de Blida devait affirmer que : «c'est un ouvrage exceptionnel, et que nous avons dû opter pour de nouvelles techniques utilisées pour la première fois en Algérie, avec la préfabrication in-situ pour gagner du temps et aussi avoir un ouvrage solide qui devrait tenir au moins un siècle, afin d'éviter aux prochaines générations d'avoir à le reconstruire». Nous apprenons donc que les travaux de réalisation de cet ouvrage d'art, confiés à une entreprise nationale spécialisée, ont bel et bien commencé et les infrastructures commencent à sortir de terre. Les délais prévisionnels sont de 14 mois et la livraison se fera normalement en mars 2009. Il y a lieu de signaler en outre qu'un passage à gué sera réalisé et permettra aux agricultures de la région de se rendre soit à Bougara soit à Boufarik, les deux grands pôles commerciaux de la région. Pour les nouvelles réalisations, la plus importante semble être la trémie de Boufarik qui a nécessité la fermeture du CW 112 reliant Soumaa à Boufarik depuis une dizaine de jours. L'entreprise SAPTA a été choisie pour cette réalisation et comportera un tunnel qui passera sous la voie ferrée pour la circulation automobile et une passerelle qui l'enjambera, pour les piétons. Enfin, plusieurs opérations ont été inscrites et consisteront en la réfection de plusieurs routes dégradées lors des intempéries. Concernant la voirie urbaine, là aussi la DTP compte reprendre le bitumage des rues du grand Blida pour un montant de 350 millions de dinars après que tous les intervenants aient terminé les opérations engagées. D'ailleurs, pour éviter toute interférence, un comité a été mis en place qui assurera une coordination entre eux et ne faire le bitumage qu'une fois tous les raccordements terminés. Pour les autres daïras, une enveloppe de 520 millions de dinars a été engagée et permettra la remise en état de la voirie urbaine à Bouinan (6 axes routiers), Bougara (3 axes), Boufarik (5 axes), Oued El-Alleug (2 axes), Mouzaïa (7 axes), El-Affroun (3 axes) et enfin L'Arba qui n'a reçu l'aval que pour un seul axe routier. Toujours pour l'entretien et la réfection du réseau routier de la wilaya, et conformément aux orientations du programme présidentiel, la wilaya de Blida a bénéficié de la réalisation de 8 maisons cantonnières sur les 700 prévues au niveau national. Celles de Sohane et de Boufarik ont déjà été livrées, trois sont en cours de construction et les 3 dernières seront lancées prochainement. Répondant à une question concernant les petites réfections en milieu urbain (nids-de-poules). M. Saïdi a rappelé l'exemple de la commune de la Chiffa dont les responsables ont sollicité ses services et qui ont vu toutes les rues retapées proprement. Ainsi, les présidents d'APC n'ont qu'à se rapprocher de la DTP pour se faire assister dans la réfection des rues d'une manière sérieuse et qui puisse tenir au moins deux années, ce qui évitera à leurs électeurs de patauger dans la boue ou de voir leurs voitures endommagées sérieusement à cause de ces trous que nous voyons partout et qui suscitent moult revendications.