Algérie

Les familles sinistrées attendent toujours Toujours pas de nouvelles pour le relogement des 21 familles sinistrées de la cité du 13 Mai après l?incendie du dimanche 14 août qui avait ravagé les deux hangars où femmes, hommes et enfants cohabitaient dans des conditions quasi-inhumaines. Aujourd?hui, plus de deux semaines après le drame, les mères craignent la rentrée scolaire et disent ne pas savoir où inscrire leurs enfants. 28 sont scolarisés et une universitaire éprouve quelque honte à parler devant des étrangers. Un troisième hangar, celui du Croissant-Rouge, a été ouvert pour ces familles avec trois grandes tentes et des lits. « mais cela ne suffit pas !, dira une mère. Je n?ai plus rien et on me dit de patienter. Pour quel lendemain ? » Ses filles la calmaient et lui faisaient entrevoir un meilleur avenir. Au bord de la dépression, les nombreuses familles se tiennent à l?étroit et guettent la moindre visite de responsables. « Le maire est venu et a déclaré que nos noms sont inscrits sur le fichier national, mais le temps presse ! », lance une mère.Et d?une autre de confier : « Nous avons été séparées de nos maris, du moins pour celles qui sont toujours mariées, mais jusqu?à quand ? Nous n?avons plus de vie intime. » Un infirmier et deux enseignants universitaires, présents sur les lieux, demeuraient sans voix devant le spectacle offert.« Je ne savais pas que des familles vivaient à l?intérieur de ces hangars ; qui les a ramenées ? », se demandait H. Nadjib, tout étonné de se retrouver au milieu de familles désemparées. B. Mohamed était abasourdi de voir que les débris qui jonchaient le sol étaient là depuis l?incendie, soit 18 jours. Des bouteilles de gaz éclatées s?offraient en spectacle aux côtés des longerons tordus par le feu ; des plaques d?équipement électroménager carbonisées sont toujours là. C?est la dernière semaine avant la rentrée scolaire, y aura-t-il assez de temps pour s?installer dans de nouvelles demeures, les équiper et faire face aux besoins scolaires ?
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