Bir El-Djir : Les atouts d'une centrale électrique pas comme les autres

En d'autres termes, explique l'un des responsable de la centrale, celle-ci «est capable, grâce à ses deux groupes de redémarrer presque instantanément, en cas de défaillance générale du réseau pour se coupler de nouveau sur ce denier». La centrale est capable, selon la même source d'alimenter, à elle seule, l'ensemble de la ville d'Oran. L'autre particularité, c'est son respect des normes environnementales en matière d'émission de Nox et CO (monoxyde de carbone).

Le choix du site pour l'implantation de cette infrastructure de grande importance est motivé, d'une part, par la proximité de la ligne gaz Aïn El-Bia/Bir El-Djir, et d'autre part par celle du poste haute tension (HT) 63 KV, d'Oran-est. Ce pôle production TV/TG Est fonctionne grâce à deux combustibles: un principal, en l'occurrence le gaz, et un autre de secours, à savoir le fuel. Réalisé par le constructeur américain «General Electric», le projet a vu le jour grâce à un montage financier Sonelgaz-Etterkib. Le montant de l'investissement est de l'ordre de 80 millions d'euros, dont une partie en dinars (1,27 milliard ).    Le projet a été financé à 100% sur fonds propres de Sonelgaz. Les travaux de réalisation ont été entamés en décembre 2006, alors que l'entrée graduelle en service a été effectuée en mars de cette année avant d'arriver à une capacité optimale en septembre dernier.

Questionné pour donner une explication aux perturbations enregistrées, dernièrement, dans l'alimentation d'électricité, particulièrement durant la saison estivale, en dépit de l'entrée en service de cette centrale, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil a indiqué, à l'occasion de sa dernière visite à Oran, que ce type de perturbation n'est pas nécessairement lié à des défaillances dans la production. Souvent, a-t-il expliqué, le problème se situe au niveau du transport», même si, a-t-il dit, les problèmes de production ne sont pas totalement inexistants.

Avec une capacité de 2 fois 40 MW, cette centrale turbines à gaz s'inscrit dans le cadre du plan d'urgence initié par Sonelgaz, en juillet 2006. Un plan qui selon les responsables de Sonelgaz vise l'augmentation et les mises à niveau des capacités de production de l'énergie électrique à travers la réalisation de nouvelles centrales d'une capacité totale de 2.000 MW. Cette puissance globale concerne les centrales d'Oran-est, Alger port, Annaba, Batna, Relizane, Larbâa et M'sila. Elles totalisent donc 2.000 MW de puissance appartenant à Sonelgaz Production et de l'électricité (SPE). Rien que sur la période 2008-2009, le coût des centrales SPE pour le réseau nord est de 183 milliards de dinars. Ce plan national a également prévu la réalisation de 3 méga centrales à Hdjrout Nouss, Terga et Koudiet Eddraouch, d'une capacité de 1.200 KW, chacune. Le parc de production sur le réseau interconnecté nord (RIN) sera donc renforcé sur la période 2008-2012 d'une puissance de 5.676 MW.