Algérie

Bilan plutôt satisfaisant



Avant son départ de Pékin, Hillary Clinton a appelé la Chine à continuer à financer la dette américaine. Elle a profité de sa première visite en Chine en tant que secrétaire d'Etat américaine pour promouvoir la coopération économique, plutôt que les droits de l'homme. Mme Clinton a insisté sur l'interdépendance des première et troisième économies mondiales avant de quitter Pékin, à l'issue d'une première tournée asiatique qui l'a menée au Japon, en Indonésie et en Corée du Sud. « En continuant à soutenir les instruments du Trésor américain, la Chine reconnaît notre interdépendance. Clairement, nous allons nous en sortir ou tomber ensemble », a déclaré la secrétaire d'Etat. « Nous allons faire face à un accroissement de notre endettement », a ajouté Mme Clinton, en référence à la crise actuelle, au terme d'une visite de trois jours en Chine. « Ce ne serait pas dans l'intérêt de la Chine si nous n'étions pas capables de faire repartir notre économie », a-t-elle dit, soulignant que les deux économies étaient « si imbriquées ! ». La poursuite des investissements chinois dans les bons du Trésor est considérée comme essentielle pour la mise en 'uvre, aux Etats-Unis, du gigantesque plan de relance de 787 milliards de dollars. La Chine a, de son côté, besoin du marché américain, au moment où ses exportations, moteur traditionnel de sa croissance, se contractent fortement. En septembre, la Chine a détrôné le Japon comme premier créancier des Etats-Unis et en décembre, elle détenait 696 milliards de dollars de bons du Trésor. Samedi, Mme Clinton s'est entretenue avec le président Hu Jintao et le Premier ministre Wen Jiabao ; les Etats-Unis et la Chine ont insisté sur leur volonté de coopérer face à la crise économique et au changement climatique. Les deux pays sont les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre de la planète. Le chef de la diplomatie chinoise, Yang Jiechi, a affirmé qu'il était convenu avec Mme Clinton de « rejeter le protectionnisme dans le commerce et les investissements ». Les deux pays ont déjà commencé à préparer la réunion du G20 à Londres le 2 avril, destinée à trouver une réponse à la crise économique. Mme Clinton avait souhaité que les droits de l'homme n'occultent pas à Pékin les discussions sur la coopération économique et climatique. Toutefois, la question des droits de l'homme a fait surface et des dissidents ont dénoncé des intimidations de la police pour les réduire au silence lors de sa visite, voire des mises en résidence surveillée. Plusieurs signataires de la « Charte 2008 », qui appelle à des réformes démocratiques en Chine, ont également été harcelés, selon l'organisation Chinese Human Rights Defenders. Dans ses entretiens avec Yang Jiechi, Mme Clinton a soulevé la question des droits de l'homme, mais son hôte a fait état de divergence de vues de la Chine à ce sujet.  >   


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