Algérie

Bientôt la création d'une entreprise de biotechnologie



Une entreprise de biotechnologie spécialisée dans la production des kits de diagnostic moléculaires sera créée prochainement à Oran. Cette entreprise «ultra-moderne», première du genre en Algérie, est un projet 100% conçu par le département de biotechnologie de la faculté des sciences de l'université d'Oran, a indiqué hier le chef de ce département, Baba Ahmed Bey, en marge d'un colloque international sur les biotechnologies, organisé au complexe des Andalouses. Baptisé «Wiratech», cette entreprise «start up» produira, entre autres, des produits utilisés dans les tests antérieurs aux greffes et transplantations d'organes, celui dit de la «compatibilité», a expliqué Baba Ahmed, précisant que le statut de l'entreprise est fin prêt. «Actuellement, on est en phase de test de nos produits chimiques. Notre laboratoire pourra amplement satisfaire le marché national. Mieux, nous comptons exporter nos produits vers des pays arabes et africains, ces mêmes produits que nous importons aujourd'hui», a ajouté le chercheur scientifique, déplorant par ailleurs les difficultés qui hérissent ce domaine en Algérie ainsi que le «vide juridique». «Le sous-développement de notre pays dans ce créneau important est tel que des pays comme la Tunisie, le Sénégal et la Mauritanie ont pris une longueur d'avance sur lui, alors que son déphasage par rapport à l'Afrique du Sud est quasiment «irrattrapable», regrette-t-il. Ce colloque international s'inscrit dans une volonté scientifique mais hélas beaucoup moins politique, de se mettre au diapason du développement mondial en matière de biotechnologie», remarque le professeur Bekki Abdelkader, président du comité scientifique du Département de biotechnologie d'Oran et directeur de laboratoire. Ce département, créé en 2000, évolue depuis 2003 en partenariat avec l'Institut de recherche et de développement (IRD) de l'Université de Montpellier (France), avec lequel il s'est associé dans plusieurs projets de recherche. Une pléiade de chercheurs de cet institut français, conduite par son directeur Philipe Delajure, sont venus d'ailleurs participer à ce colloque. Les professeurs français donneront également des cours aux étudiants de 3e et 4e années LMD du Département hôte et prendront part à une mission scientifique à la sablière de Mostaganem dans le cadre d'une étude visant la protection de ce site côtier en utilisant des méthodes à base bactériologique. En quête d'un cadre en haut lieu pour élargir et renforcer leur partenariat scientifique, les deux instituts n'ont de cesse de courtiser les politiques algériens et français. Il faut dire que leur appel a trouvé moins d'échos en Algérie qu'en France. Alors que les scientifiques français se félicitent de l'attention dont ils font part par l'ambassade de France en Algérie, leurs confrères algériens se disent déçus.
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