Algérie

Bientôt des remises plafonnées sur la formule tous risques



Bientôt des remises plafonnées sur la formule tous risques
Le secteur des assurances en Algérie sera bientôt révolutionné par l'apport d'une nouvelle option pour les automobilistes. Certaines compagnies d'assurance ont décidé de plafonner les remises pratiquées sur l'assurance tous risques. Ainsi, «les abattements seront fixés à 50% au profit des entreprises et 30% pour les remises en direction des particuliers», selon Hassen Khelifati, le PDG d'Alliance Assurances.
M. Khelifati a indiqué, jeudi à Alger, lors d'une journée d'information sur l'expérience de sa compagnie en Bourse, que cette offre verra le jour «à la faveur d'un protocole d'accord signé en juin dernier par 13 compagnies publiques et privées et approuvé le 4 juillet par le ministre des Finances». Le même responsable a ajouté que les 13 compagnies d'assurance concernées vont bientôt «fixer les mécanismes de sa mise en 'uvre pour que les réductions en questions soient plafonnées dès la prochaine rentrée». Et d'ajouter : «Il fallait mettre fin à l'anarchie qui a caractérisé pendant longtemps les réductions offertes sur l'assurance automobile. Des remises de 70%, de 80%, voire de 90%, nuisent aux assureurs mais aussi aux assurés qui ne peuvent avoir un service de qualité avec les prix offerts jusqu'à présent.» Il a indiqué également que l'accord signé fixe à 50% les abattements sur la tous-risques automobile au profit des entreprises et à 30% les remises en direction des particuliers soulignant que le tarif de l'assurance RC (responsabilité civile), appelée assurance de base, étant réglementé, n'est pas concerné par le nouvel accord, a-t-il précisé. «C'est la première fois que les assureurs publics et privés arrivent à s'entendre pour mettre en place un mécanisme permanent de régulation et de concentration», s'est-t-il réjoui. «Les remises ne concernent pas les tarifs» L'interlocuteur a tenu à ne pas faire l'amalgame entre le plafonnement des remises et l'augmentation des tarifs. «Ce sont les réductions qui seront limitées et non pas les tarifs qui seront augmentés. En plus, si les assurés veulent qu'on leur améliore la qualité de service et qu'on diminue les délais de remboursement, il faut qu'on leur rembourse aux vrais tarifs et il faut qu'ils paient la contrepartie», a-t-il dit. L'implication des banques publiques dans le marché financier est fortement souhaitable M. Khelifati a appelé le gouvernement à «libérer l'initiative bancaire pour permettre aux banques publiques de booster le marché financier». Continuant dans la même idée, il a expliqué que des détenteurs d'actions des trois entreprises cotées en Bourse (Aurassi, Saidal et Alliance) trouvent parfois des difficultés lorsqu'ils ont besoin de liquidité en urgence à vendre leurs actions ; une situation qui peut changer si les banques pourraient s'impliquer davantage. «La seule façon pour assurer la liquidité des titres c'est que les banques publiques, en surliquidité sans égale, prennent le risque et investissent le marché financier», a-t-il poursuivi, précisant que le gouvernement est appelé à autoriser les banques publiques à créer des livrets d'investissement destinés à l'achat et la vente des titres boursiers. «Un budget total de 2 à 3 milliards de DA, réparti entre les six banques publiques, suffirait, selon M. Khelifati, à régler le problème de la liquidité des titres qui pèse lourdement, dit-il, sur l'émergence d'un marché boursier en Algérie.» Alliance Assurances, seule société privée cotée en Bourse depuis mars 2011, a réalisé l'année dernière un chiffre d'affaires «provisoire» de 3,9 milliards de DA contre 3,4 milliards de DA en 2010, en hausse de 15%. Sa part de marché est ainsi passée à 5% en 2011 contre 0,7% en 2006. De son côté, le directeur général de la Société de gestion de la bourse des valeurs (SGBV), Mustapha Ferfera, qui avait annoncé, mercredi à l'APS, l'entrée probable en Bourse de trois sociétés algériennes à capitaux privés mixtes avant la fin de l'année, a fait savoir qu'une dizaine d'intention d'entrée ont été manifestées, mais des «entraves d'ordre juridique» bloquaient leur aboutissement. A titre d'exemple, il a cité l'opérateur téléphonique koweitien, connu sous le nom commercial de Nedjma, qui veut ouvrir 25% de son capital. Mais, soutient-il, il doit d'abord régler un problème juridique majeur ; celui de se soumettre à un partenariat avec un opérateur algérien adoptant ainsi la règle du 49/51%.
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