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Benyounès fera-t-il mieux que Benbada'


Benyounès fera-t-il mieux que Benbada'
Une vue d'Alger-Centre pendant l'Aïd de l'année dernièreTrouver une boulangerie ou la moindre petite boutique ouverte pour se ravitailler en produits de première nécessité, particulièrement le lait, relève du parcours du combattant.Après avoir échoué à juguler la flambée des prix durant le Ramadhan, le ministre du Commerce est en session de rattrapage! Pour faire oublier ses déboires «ramadhanesques», Amara Benyounès relèvera-t-il le défi de l'ouverture des commerces pendant l'Aïd El Fitr' Les pénuries auxquelles on a droit chaque année durant les périodes de fêtes sont effectivement devenues une «tradition»! Durant les deux jours de l'Aïd El Fitr qui sanctionnent la fin du mois de jeûne, les citoyens ont toutes les peines du monde à s'approvisionner en pain ou autres denrées alimentaires. C'est le parcours du combattant pour trouver une baguette de pain. Pratiquement, toutes les boulangeries baissent rideau! Les citoyens se retrouvent contraints de se démener dans l'espoir d'en trouver une ouverte. Une galère qui, malheureusement ne concerne pas que ce type de commerce! En effet, le lait, les viandes, les fruits et légumes comme les produits de consommation de base sont également portés disparus. La majorité des magasins ferment. Ceux, rares à rester ouverts, ont leurs étals pratiquement vides ou écoulent des produits pas nécessairement frais, du fait que les grossistes chez qui ils s'approvisionnent ferment boutique. Le plus grave dans tout cela, est que cette situation des plus inconfortables dure souvent près d'une semaine après l'Aïd! Et cette fois-ci cela risque aussi de durer encore plus que les autres années! Après un été raccourci et un mois de Ramadhan qui a laissé des traces autant sur le plan physiologique que financier pour les consommateurs, les nombreux commerçants qui eux, ont fait de bonnes affaires, en profitent pour aller en vacances. Ils vont donc fermer boutique, laissant derrière eux les citoyens désemparés après avoir festoyé deux jours durant! Trouver une boulangerie ou la moindre petite boutique pour se ravitailler en produits de première nécessité, particulièrement le lait, relève du parcours du combattant. Chaque année, les autorités promettent de sévir contre ce phénomène récurrent. En vain! Les directives des services du ministère du Commerce enjoignant aux commerçants d'ouvrir durant les jours de fêtes peinent à être traduites sur le terrain et à être respectées par les concernés. Au point où elle s'apparentent à des fables. Les citoyens n'y croient plus! Le ministre du Commerce est en première ligne pour remettre de l'ordre. C'est peine perdue. Il marche carrément sur les pas de son prédécesseur. Amara Benyounès comme Benbada ont promis une abondance et une disponibilité des différents produits durant ce mois sacré, qu'il s'agisse des céréales, de semoule, de farine, des légumes secs, du lait et de ses dérivés, de viandes, de fruits et de légumes frais... à des prix abordables. Résultat: les prix ont fini par flamber. Pour les viandes importées l'approvisionnement régulier sera assuré en produits de large consommation durant l'Aïd El Fitr, grâce à un programme de permanence des commerçants. «Les permanences seront assurées normalement sur l'ensemble du territoire national après l'établissement des listes et programmes des commerçants devant assurer la permanence durant les deux jours de l'Aïd El Fitr, en coordination avec l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa)», a assuré jeudi dernier, Amara Benyounès en marge de la clôture de la session de printemps du Parlement. L'ex-ministre de l'Environnement a souligné, à ce titre, que les autorités publiques n'hésiteront pas à sanctionner les contrevenants! Des annonces qui nous rappellent étrangement celles de son prédécesseur, Mustapha Benbada. C'est d'ailleurs ce dernier qui avait mis en place ce programme de permanence durant les fêtes, après que toutes les autres tentatives de régler le problème aient échoué. Les commerces sont restés fermés malgré les menaces. Les commerçants n'ont pas eu peur des sanctions, qui n'ont jamais été appliquées. Alors qu'une loi est prévue à cet effet. En vertu de la loi modifiant et complétant la loi 04-08 définissant les conditions d'exercice de l'activité commerciale, entrée en vigueur en 2013, les commerçants sont tenus de respecter les permanences durant les jours fériés pour assurer un approvisionnement régulier des citoyens en marchandises et produits de large consommation. Les commerçants ne respectant pas les programmes de permanence risquent la fermeture administrative de leurs locaux pour une durée d'un mois assortie d'une amende allant de 30.000 DA à 200.000 DA. Des mesures annoncées sont restées lettre morte. Des chiffres inventés faisant état de taux d'ouverture imaginaires de 92%. Ce qui avait suscité un véritable tollé chez la population qui est restée plusieurs jours sans sentir l'odeur du pain et d'autres produits de comsommation! A voir donc ce plan qui a montré ses limites être brandi à nouveau fièrement par le ministre du Commerce, c'est à se demander si Amara Benyounès ne marche pas sur les traces de Benbada' En tout cas, tout porte à le croire...


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