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Benir un criminel ne signifie-t-il pas maudire ses victimes ?



Nous rappelons que «les « Evènements d’Algérie » (1954-1962) qui ont opposé la France, un puissant empire colonisateur, post industriel et post électronique, à des poussières de tribus traditionnelles algériennes, colonisées et soumises, ne relevaient pas d’une guerre. En effet, une guerre oppose : deux nations, deux Etats, deux administrations, deux armées, deux courants médiatiques... plus au moins d’égale puissance. Une guerre laisse, de part et d’autre, des archives qui permettent aux chercheurs et historiens de les consulter et de la décrire mieux historiquement.



Les nationalistes algériens que j’ai connus pour les avoir côtoyés pendant quatre années, entre 1957 et 1960, en zone IV de la wilaya IV) étaient, à plus de 95%, analphabètes bilingue, misérables, sans arme, apolitique ni même militairement . Dans l’un de ses rapports qu’il a dressé au GPRA, vers fin 1959, le colonel Si Salah a écrit : « Mes hommes sont sans arme, sans munitions, affamés, en caleçon, le peuple se détourne de nous… » Comment pouvaient-ils écrire et conserver des archives dans de telles conditions ?



Du côté français, les opérations dites : « De rétablissement de l’ordre en Algérie» étaient dirigées par des officiers : déroutés en juin 40 par les forces nazies, collabos des mêmes nazis, résistants de la 25ème heure, des déculottés de la bataille de Dien Bien Phu, par des machiavels haineux revanchards.



Certains de leurs crimes commis en Algériens sont comparables ou pires à ceux commis par des nazis durant le second conflit mondial. A n’en pas douter, ils sont conscients de la gravité de leurs forfaits et des risques pénaux qu’ils encouraient par devant un tribunal pénal international, de type Nuremberg, dans le cas où ils seraient confondus par leurs propres aveux, écrits de leurs mains. Ils n’allaient donc laisser : ni témoins gênants, ni archives à charge. Le général Paul Aussaresses a écrit dans son ouvrage « Je n’ai pas tout dit » : « … à la survenance du terme de sa mission, l’officier traitant (tortionnaire et assassin) détruisait ou emportait ses archives avec lui… »



Dans le sillage de la mort de Chadli Ben Djédid, sans doute trop émus, certains journaux algériens ont enfin osé rappeler des vérités historiques qu’ils ont longtemps et grossièrement travesties. Notamment la dramatique affaire du colonel Chaabani. file:///C:/Documents and Settings/Propriétaire/Bureau/chadli.htm



D’abord un point de morale simple doit s’imposer à l’homme en général et aux algériens en particulier. Les dirigeants algériens sont issus ou complices de collabos du colonialisme. Par sa nature même, depuis ses origines, le régime algérien est totalitaire. Ses dirigeants sont tous arrivés et se sont maintenus au pouvoir par la violence. Ils ont tous les mains sales du sang d’innocents algériens. Bénir et couvrir de louanges l’un d'eux une fois crevé ne reviendrait-il pas à s’en faire son complice, à maudire et à flétrir ses innombrables victimes ?



Vu que bénisseurs et louangeurs des despotes : réducteurs des libertés, assassins, affameurs… sont légion, qu’il me soit permis de m’incliner devant l’impérissable mémoire de leurs innombrables victimes innocentes et prie Allah de leur rendre justice.
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