Benchergui Le remplacement des vieux bus a commencé

L'arrêt des dessertes par les bus qui assuraient la navette entre le centre-ville et la lointaine cité Benchergui, a fait réagir les habitants de plusieurs cités se trouvant sur cet itinéraire. En effet, outre la longue avenue Kitouni Abdelmalek, ce sont les cités «El-Bir», «El-Ménia et enfin Benchergui qui se retrouvent sans moyens de transports réguliers. La grogne et la colère des habitants commencent, d'ailleurs, à se manifester «car se rendre au centre-ville est devenu harassant et cela nous revient cher», affirment plusieurs personnes. Tous ces gens utilisent depuis un mois le taxi, voire le clandestin pour vaquer à leurs affaires en ville. «Nous payons vingt ou vingt-cinq dinars la place lorsque les taxis ou les clandestins débordés, sont disponibles, ce qui n'est pas souvent le cas. Et à ce rythme, on finira par baisser les bras. Ce sont, tout de même, une douzaine de bus qui faisaient des allers et retours réguliers et maintenant plus rien. Cela fait quelques jours, cependant, que deux bus ont repris le travail, mais c'est très insuffisant et cela cause régulièrement des bousculades». Pour rappel, l'arrêt des dessertes a été la conséquence du terrible drame qui a coûté la vie à un jeune garçon à peine âgé de cinq ans, mortellement blessé par un vieux bus qui circulait avenue Kitouni Abdelmalek. Immédiatement après l'accident, la population de cette avenue a manifesté en coupant la rue et a pris la décision de ne plus laisser passer ces vieux engins, qu'ils estiment dangereux. Dans la foulée, le wali de Constantine a signifié, en date du 30 mars 2008, aux transporteurs propriétaires de vieux bus, qu'ils disposaient d'un mois pour procéder à leur remplacement par des bus neufs. Le président de l'association des transporteurs annonce pour sa part des arrivages de bus neufs, destinés aux remplacements des vieux véhicules. Et de préciser que depuis la fin de la semaine dernière, deux bus neufs assurent la rotation entre le centre-ville et Benchergui. Notre interlocuteur précise «qu'après avoir vainement attendu une aide de la part des autorités locales, nous avons décidé de nous prendre en charge nous-mêmes. Ainsi, six autres transporteurs qui travaillent sur cette ligne ont obtenu les crédits nécessaires et les bons de commande sont en leur possession. Le concessionnaire a promis les livraisons dès l'arrivée des véhicules au port. Selon la même source 14 autres dossiers déposés par des jeunes ont été acceptés à la l'ANSEJ. Les autorisations d'achat et de crédit seront en principe reçues courant mai. Une vingtaine d'autres transporteurs font les démarches pour l'obtention des crédits nécessaires à l'achat de véhicules neufs qui remplaceront les anciens. Notre interlocuteur conclut, enfin, que ces achats pourront faire tache d'huile pour le renouvellement du parc des transports urbain, dont la moitié environ est composée de vieux bus».