Béjaïa Le calvaire des dialysés

Les malades dialysés, traités au CHU Frantz Fanon de Béjaïa, sont dans une situation préoccupante. L'association Najda, qui défend leur intérêt, vient de tirer la sonnette d'alarme dans une déclaration transmise à la presse.
Dans leur missive, on a expliqué que 'le nombre de séances dont bénéficie la majorité des patients a été revu à la baisse'. Conséquences : l'état de santé des malades a fini par se dégrader. Pis, certains seraient même 'agonisants'. On apprend notamment que 49 malades sont traités à raison de deux séances par semaine ; 18 autres à raison d'une séance par semaine ; et qu'une vingtaine de nouveaux malades se trouvant sur la liste d'attente ne bénéficient quasiment pas de traitement, sauf en cas d'urgence. Les normes nationales sont de trois séances par semaine, a-t-on indiqué. à quoi est due cette situation ' Selon les membres de l'association Najda, 'elle est due à la saturation du service hémodialyse, qui fonctionne au-dessus de ses capacités'.
Le pire est à venir, si aucune solution n'est préconisée, a-t-on mis en garde. Les membres de l'association n'ont pas manqué de faire des propositions de sortie de crise. Ils ont rappelé que deux centres d'hémodialyse du secteur privé du chef-lieu de wilaya sont susceptibles de pallier la saturation du secteur public. Ces cliniques, bien qu'elles soient 'aménagées et prêtes à recevoir les malades dialysés', ne peuvent être mises à contribution, en l'absence de conventions avec la direction générale de la CNAS, a-t-on déploré. L'accord tarde à se concrétiser une année plus tard. Un blocage qui pénalise lourdement les malades. L'association souhaite l'intervention du ministre du Travail et de la Sécurité sociale afin de débloquer cette situation qui n'a que trop duré.
M. Ouyougoute