Algérie


A qui profitent les ?uvres sociales de l?éducation ? Les enseignants, tous cycles confondus, qui se sont rapprochés de notre bureau dénoncent la mauvaise gestion et l?utilisation abusive des crédits alloués aux ?uvres sociales de la direction de l?Education. Le personnel syndical affilié à l?UNPEF est de la partie. Il s?insurge plus particulièrement contre l?absence de transparence et la gabegie qui caractérisent la gestion des importants crédits affectés, chaque année, aux ?uvres sociales de la direction de l?Education. Géré dans une totale opacité, cet argent, indiquent les syndicalistes et personnel enseignant, destiné à promouvoir les ?uvres sociales du secteur s?est transformé en enjeu de taille entre les mains d?une poignée de gestionnaires qui échappe réglementairement à tout contrôle. Les 3% de la masse salariale dégagés du budget de l?éducation représente près de 30 000 000 DA dont 12 800 000 DA seulement sont affectés annuellement aux ?uvres sociales de la wilaya de Béchar. Ce montant constitue, selon nos interlocuteurs, un véritable pactole qui aiguise les appétits, stimule les ambitions mais dont les enseignants en profitent peu car ils ignorent, enfin de compte, sa destination. Les enseignants et les membres de l?U.N.P.E.F. pointent du doigt le favoritisme, les passe-droits, la dilapidation érigés en système, selon leurs propos, citant en exemple la manière discriminatoire dont sont octroyés des voyages « El-Omra » à des amis. Des cadeaux et autres présents tels des téléphones mobiles sont attribués à certains chefs d?établissements scolaires. Manque de transparence Mais le plus grave, à leurs yeux, ce sont les prêts à la construction de logement et aux acquisitions de lots de terrain, accordés à plusieurs enseignants en difficulté mais qui ne sont pas remboursés. Car, selon leur dires, si « le remboursement des prêts contractés par les enseignants emprunteurs s?effectuait moralement, inévitablement, les caisses des ?uvres sociales connaîtraient un renflouement et les dispenserait même des 12 800 000 DA alloués et prélevés sur les 3% de la masse salariale du budget de l?éducation chaque année » Or, disent-ils, ni la gestion des crédits initialement alloués et encore moins celle concernant les prêts aux enseignants ne s?effectuent dans le cadre de la transparence. Une situation encouragée, selon eux, par l?absence totale de contrôle et de vérification des livres de comptabilité. Les ?uvres sociales de l?éducation sont placées sous la tutelle directe de l?U.G.T.A. et la direction de l?Education n?a aucun droit de regard sur la gestion des crédits octroyés par une commission nationale, unique organe habilité à procéder à leur répartition à l?échelle local selon des critères qui ne sont pas identifiés. D?ailleurs, le directeur de l?Education l?a clairement souligné dans un bref entretien qu?il nous a accordé. La tutelle sans partage de l?U.G.T.A. est aujourd?hui décriée par les enseignants affiliés à d?autres tendances syndicales qui s?estiment lésés et exclus de la participation à la gestion de ce pactole qui ne profite qu?à un cercle restreint d?enseignants et de chefs d?établissements. Pour appuyer leur argumentaire, la tendance opposée à la mainmise de l?UGTA sur les ?uvres sociales rappelle les diverses péripéties d?un grave détournement de fonds et dilapidation ayant éclaboussé, au début des années 2000, les ?uvres sociales dont les tenants et les aboutissants du scandale n?ont pas encore été élucidés par la justice.



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