Algérie

L?affaire du don européen devant la justice 16 affaires criminelles sont au programme de l?ouverture de la session criminelle prévue pour le 5 novembre prochain. Parmi ces affaires, celle qui retient l?attention depuis une décennie par son caractère scandaleux, concerne le fameux détournement du don européen octroyé à l?Algérie dans les années 1990 et dont l?office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de Béchar avait été chargé de le dispatcher aux offices de l?Ouest. Ce don évalué à des milliards de DA était constitué de containers de verre et caisses de quincaillerie qui auraient été détournées de leurs objectifs par, dit-on, les responsables de l?OPGI de l?époque, en complicité avec des commerçants acquéreurs de ces marchandises destinées à soutenir un programme de construction de logements sociaux. L?affaire rebondit chaque année au gré de mouvements opérés dans le corps de la magistrature et enquêteurs sans avoir jusqu?ici livré ses secrets, tenant en haleine et pour un laps de temps, une opinion publique qui ne se fait plus d?illusions sur l?issue de l?affaire, persuadée qu?elle a été enterrée ou diluée dans un faisceau de complicités dépassant le cadre de la wilaya. La justice finira-t-elle cette fois par aller jusqu?au bout et dévoiler les dessous de ce scandale qui a ébranlé la ville de Béchar et jeté des interrogations sur les lenteurs constatées à juger ce détournement de biens sociaux dont les auteurs ne sont jamais inquiétés ? L?autre affaire enrôlée au cours de cette session criminelle et qui dure depuis 6 ans, concerne la rocambolesque affaire dite de l?huissier de justice impliqué dans des opérations de détournements et d?abus de confiance. Il faut noter que les multiples reports de ce procès à chaque session criminelle, depuis plusieurs années, ont fini par alimenter plusieurs polémiques. Pour rappel, l?officier ministériel est accusé d?avoir causé un grave préjudice financier à des personnes physiques et morales (OPGI de Naâma et un marchand de bois privé entre autres) évalué approximativement à 2 milliards de centimes, selon l?expertise judiciaire. Parmi les 10 co-inculpés dans la même affaire, certains d?entres eux, incarcérés, ont été arrêtés en possession de chèques appartenant à l?officier public mais le lien prouvant le détournement ou complicité présumée des accusés avec le principal inculpé, en l?occurrence S. B., n?a pas pu être établi, indique une source indépendante. Un des avocats de la défense a affirmé que ses clients, en détention provisoire depuis 6 ans, détiennent déjà le triste record des plus vieux détenus de droit commun dans les prisons algériennes. Cela n?est pas à l?honneur de la justice algérienne, a-t-il encore indiqué.
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