Algérie

Une chimère nommée Ousratic A son troisième mois, l?opération « Un PC par famille », annoncée en grande pompe par le ministère des Télécommunications, demeure au stade du v?u pieux pour les uns et une frustration pour les autres. A Batna, ville universitaire par ses 50 000 étudiants, les kiosques multiservice faisant dans le traitement de textes, pullulent et la nécessité impérative de disposer de son propre micro grâce à un paiement par facilité suscitait un engouement particulier auprès des populations démunies. Au niveau des principales banques de la ville, le va-et-vient continuel de fonctionnaires, retraités, étudiants et autres ouvriers se soldait incontestablement par la même réponse : « Nous n?avons pas reçu d?instructions de notre tutelle. » Par ailleurs, le fameux imprimé de demande de prêt est introuvable. Mieux encore, il est servi sous le manteau tant par les banques que par la recette principale d?Algérie Poste. Quant aux distributeurs de PC, il faut informer que ces partenaires délivrent les factures pro forma. « Des centaines de factures ont été établies », indique un fournisseur, ajoutant que « l?on ne s?explique pas le retard dans la concrétisation de l?opération. Nous (les fournisseurs, ndlr), nous sommes prêts ». Le comble pour les prétendants, en majorité de la classe prolétaire, est cette cynique affiche annonçant au niveau des guichets de banque le lancement de l?opération Ousratic. Opération qui, du reste, patauge au niveau des marécages des ministères des Finances et des Télécommunications. Serait-ce une chimère ?« Les argentiers du pays ont toujours battu en brèche les politiques de tous les ministères à l?image des prêts ANSEJ », commente un vieux retraité, père de 6 enfants, dont 3 universitaires et 3 lycéens. Ils n?ont pas de micro-ordinateur, outil indispensable pour les études.
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