Algérie

Ban Ki-moon exige des résultats concrets de la stratégie de l?ONU d?ici septembre 2008



« La lutte contre le terrorisme passe par la bonne gouvernance » Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, veut donner vie à la stratégie onusienne de lutte contre le terrorisme et exige des « résultats concrets » d?ici septembre 2008. S?exprimant à l?ouverture de la conférence internationale sur le terrorisme se déroulant en Tunisie, Ban Ki-moon, qui compte sur un bon bilan à présenter à l?assemblée générale en septembre, estime que l?heure est venue d?appliquer cette stratégie antiterroriste dans toutes ses dimensions afin d?en finir avec ce mal du siècle qu?est le terrorisme. Devant boucler en 2008 ses deux années d?existence, la stratégie de l?ONU de lutte contre le terrorisme est la seule à pouvoir réunir 192 Etats membres autour d?un plan bien défini pour l?éradication de ce fléau. Cet état de fait est qualifié par le SG de l?ONU de « tournant décisif » puisque la communauté internationale convient à la fois de l?existence « de conditions propices à la propagation du terrorisme » et de la nécessité de s?y attaquer. Abordant les conditions favorables à l?apparition du terrorisme, Ban Ki-moon cite « les conflits non résolus, l?absence de l?Etat de droit et les violations des droits de l?homme, la discrimination ethnique, nationale et religieuse, l?exclusion politique, la marginalisation sociale et économique et l?absence de bonne gouvernance ». Ban Ki-moon se dit favorable à une lutte globale contre le terrorisme non réduite au seul aspect sécuritaire. Une lutte qui passe par le respect des droits humains et le soutien de la bonne gouvernance. « Lorsque nous défendons les droits de l?homme, que nous luttons contre la pauvreté et la marginalisation, nous agissons avec la conviction que ces activités ont une valeur intrinsèque et doivent être menées pour elles-mêmes », note M. Ban. Et d?ajouter : « Nous luttons également contre le terrorisme en nous attaquant aux conditions-mêmes qui le favorisent. » Nonobstant les facteurs de résurgence du crime, le premier responsable des Nations unies considère que rien ne peut justifier le terrorisme « qu?il obéisse à des motifs politiques, philosophiques, idéologiques, raciaux, ethniques ou religieux ou à quelque autre motif que ce soit », dira-t-il en exhortant les gouvernements à une large propagation de ce message crucial et à un partage de données au niveau mondial et une contribution des organisations régionales « dans l?effort mondial de lutte contre le terrorisme ». Ayant pour thème « Terrorisme, dimensions, menaces et contre-mesures », la conférence de Tunis, qui se déroule sous les auspices de l?ONU, de l?Organisation de la conférence islamique et de l?Organisation islamique pour l?éducation, la culture et les sciences, se trace comme objectif d?arriver à réunir la communauté internationale autour d?une convention d?entente sur la lutte contre le terrorisme. Les participants à cette conférence ont tous plaidé pour bannir l?amalgame existant en Occident entre Islam et terrorisme. Le président tunisien prône pour sa part un traitement préventif contre le phénomène du terrorisme à travers l?élimination de ses causes. « La prévention passe par l?amélioration des conditions de vie, l?éducation, la promotion du statut de la femme, la protection des droits de l?homme, le recul de la pauvreté et le développement équitable », soutient Zine El Abidine Ben Ali. Un appel a été lancé lors de cette conférence, dont les travaux prennent fin aujourd?hui, pour une loi internationale bannissant l?atteinte aux religions et la nécessité d?une conférence gouvernementale sous l?égide de l?ONU pour définir ce qu?est le terrorisme. L?Algérie, qui a été représentée par la ministre de la Culture, a plaidé pour l?élimination des origines du terrorisme, dont son premier vivier, la pauvreté. Ceci en appelant à éviter le mélange des concepts et arriver à une seule et même définition du terrorisme.
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