Avec un genou fracturé lors des épreuves physiques du bac

Un lycéen attend une heure avant d’être évacué S’étant présenté la semaine passée aux épreuves physiques programmées à l’examen du baccalauréat, un jeune lycéen s’en sort avec une jambe cassée et les séquelles qui ne manqueront pas de s’en suivre. En effet, évacué sur le service des urgences médico-chirurgicales de l’hôpital d’Oran, le lycéen dont le genou a été sérieusement touché, a du être soumis à une délicate opération chirurgicale avec pose de tiges métalliques. Dans cette affaire, ce n’est pas tant l’accident qui inquiète, selon des élèves ayant participé aux épreuves physiques organisées au lycée Colonel Lotfi mais l’absence de médecins spécialistes et d’ambulance pour faire face à tout imprévu. Ceci incite à s’interroger sur les moyens mis en place par la direction de l’Education pour assurer le bon déroulement des épreuves physiques désormais obligatoires à l’examen du baccalauréat. A ce sujet, on rappelle qu’une telle épreuve nécessite la mobilisation d’un encadrement médical complet et d’une ambulance, prêts à intervenir en cas d’imprévu ou cas d’urgence pouvant survenir au cours de cet examen. Selon des sources concordantes, l’ambulance ayant mis du temps à arriver sur les lieux de l’accident, les lycéens ont manifesté leur vif mécontentement. En effet, on signale que l’élève accidenté a du attendre plus d’une heure avant d’être finalement évacué à la grande stupéfaction de l’assistance qui n’arrivait pas à comprendre que de telles carences puissent se produire lors d’un examen d’une telle importance. Devant tant de laisser-aller, la situation, assurent nos sources, a failli dégénérer. Ceci nous a été confirmé par des témoins oculaires ayant assisté à l’accident. Au service des urgences médico-chirurgicales où nous nous sommes déplacés, le lycéen victime du malheureux accident nous a déclaré que cela est survenu dans la cour du célèbre lycée, au moment où il s’échauffait. Ayant trébuché, assure-t-il, ma jambe s’est distendue en arrière et je suis resté dans cette position avant que deux éléments de la protection civile me portent secours. Il n’y avait malheureusement pas d’ambulance sur les lieux. Encore sous le choc, la jeune victime déclare être ainsi restée sur le sol pendant une bonne heure avant l’arrivée de l’ambulance. Face à ces graves défaillances, des questions se posent sur la fiabilité du dispositif mis en place pour permettre à l’examen des épreuves physiques de se dérouler dans les meilleures conditions. Ceci, soutient-on, est en complet déphasage avec les déclarations rassurantes des responsables du secteur qui claironnaient avoir pris toutes les précautions nécessaires pour garantir le déroulement sans incident des épreuves. A ce propos, on précise que les épreuves physiques se poursuivront cette semaine avec celles réservées aux filles. Ceci n’empêche pas que l’on continue à s’interroger sur l’efficacité du dispositif mis en place et sur la nécessité de le revoir pour l’améliorer ainsi que sur l’obligation de respecter les instructions y afférentes. Dans ce même cadre, de nombreux lycéens déclarent que l’eau potable mise à disposition n’était pas suffisante. Redouane G.