Algérie

Audition de ses 2 anciens P-dg au procès Khalifa




L’ENAFOR a perdu 58 milliards Dans sa 31ème journée, le tribunal de Blida qui juge l’affaire Khalifa a eu à auditionner d’anciens responsables de l’ENAFOR, une filiale de Sonatrach qui s’occupe de forages et un journaliste de la radio nationale. Ainsi, à l’ouverture de l’audience, le tribunal a eu à auditionner, en tant que témoin, Maâmar Djebbour, journaliste à la radio nationale et ancien directeur des sports à Khalifa Bank. Djebbour, qui a été également journaliste à Khalifa-TV, a déclaré qu’il avait rejoint le groupe en 2001 pour «la gestion des sponsorings des clubs de football, après avoir signé un contrat avec Rafik Khalifa». Il a expliqué que les clubs étaient sponsorisés avec des montants différents, à partir de Khalifa Bank, «en fonction de certains critères, notamment la participation à des compétitions africaines et le rôle de chaque club dans les compétitions». Le tribunal s’attardera sur le montant plutôt élevé accordé au MC Alger et qui tourne autour de 3 milliards de centimes. Le témoin reconnaîtra tout simplement que c’était «un peu trop», avant de dire que ce club avait exigé un montant de 10 milliards pour le renouvellement du contrat. Ce fut ensuite au tour de l’ENAFOR. De l’audition de ses anciens responsables, il est ressorti que cette entreprise a subi un préjudice de 58 milliards, issus des dépôts effectués à Khalifa Bank entre 2002 et 2003. Accusés de corruption, de trafic d’influence et de bénéfice illicite d’avantages indus, les deux anciens P-dg d’ENAFOR, Sahbi Daoud en poste de 1999 à 2002, et Assila Ali, de 2002 à 2005, ont expliqué que la filiale a placé un total d’environ 130 milliards de centimes et contracté un crédit de 70 milliards chez Khalifa Bank. Sahbi a expliqué avoir effectué deux placements en janvier et en juillet 2002. Le premier était d’un montant de 60 milliards de centimes avec un taux d’intérêt de 11,5% tandis que le second placement est évalué à 40 milliards de cts avec un taux d’intérêt de 5,75%. Ces placements ont eu lieu après que Sahbi ait été «contacté» par des responsables de Khalifa banque. L’accusé a qualifié le choix du premier placement comme «une phase de prise de connaissance» de cette banque, soulignant que cela était «un acte de gestion qui ne nécessitait pas l’accord du Conseil d’administration» et n’avait pas non plus «besoin de l’accord de la société mère». Pour le second dépôt, l’accusé a déclaré qu’il se justifie car devant servir, en plus du premier dépôt, de garantie à un crédit de 70 milliards de centimes contracté auprès de Khalifa Bank. Ce crédit, selon l’accusé, s’expliquait par le fait que l’ENAFOR voulait «payer par anticipation» un crédit de la Banque extérieure d’Algérie (BEA) d’un montant de 70 milliards de centimes pour un taux d’intérêts de 8,5%. La présidente Brahimi insistera auprès de l’accusé pour savoir si le placement total des 100 milliards de cts de l’ENAFOR «était en réalité une garantie pour le crédit». C’était le cas, dira l’accusé qui ajoutera que son entreprise «ne pouvait retirer» cette somme pendant trois ans sauf «dans le cas d’un remboursement anticipé et total du crédit».Le deuxième accusé, Assila Ali, actuellement P-dg à l’ENTP, a dit avoir placé un montant de 21,8 milliards de centimes en janvier 2003, et qu’avec les intérêts cumulés, le total des placements s’était élevé à 132,8 milliards, au moment de la mise en liquidation d’El Khalifa Bank. Assila a fait savoir qu’il avait intenté un procès contre la banque pour récupérer l’argent d’ENAFOR et qu’il a obtenu «gain de cause». Les accusés ont indiqué, par ailleurs, qu’ils ont utilisé, à maintes reprises, les cartes de gratuité de voyages, dont ils ont bénéficiées, à l’intérieur et l’extérieur du pays sur les vols de Khalifa Airways.





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