Algérie

Au rythme des galas artistiques



Au rythme des galas artistiques
La ville de Tizi Ouzou quelques heures avant la rupture du jeûneLa ville de Tizi Ouzou s'anime exceptionnellement en ces nuits ramadhanesques. Quelques moments seulement après la rupture du jeûne, les trottoirs sont envahis.Trottoirs déserts dans la ville de Tizi Ouzou au moment de la rupture du jeûne. Il est déjà 20h. Le silence accompagne quelques rarissimes passants. A 20h 30 des silhouettes commencent à apparaître par-ci par-là. Quelques premières rencontres fortuites au détour de la rue caractérisées par des «Saha ftourek» commencent à se multiplier. Le bruit des rideaux qui craquent provoque des envolées de pigeons paisibles. Les rencontres deviennent de plus en plus nombreuses. Des groupes commencent à se former. Il est 21h, les premières tables des terrasses de cafés sont occupées. Puis, au détour d'un regard, la ville reprend son rythme normal. La circulation automobile reprend ses allures, les trottoirs se remplissent de passants.La ville de Tizi Ouzou s'anime exceptionnellement en ces nuits ramadhanesques. Quelques moments seulement après la rupture du jeûne, les trottoirs sont envahis. Les commerces, cafés, pizzérias, salles familiales et autres se remplissent. D'autres préfèrent attendre jusqu'à la fin de la plupart des sitcoms, fils comiques qui passent sur les chaînes de télévisions nationales. Il faut dire aussi que cette année, le public tizi ouzouen est gâté par les autorités en charge de la culture et de l'animation. Les gens ont tellement de choix qu'ils trouvent des difficultés à choisir. La Maison de la culture offre chaque soirée une grappe d'artistes tous genres confondus. De son côté, la direction de la jeunesse et des sports fait mieux en instaurant une autre tradition dans la ville de Tizi-Ouzou. Alors qu'à la Maison de la culture, l'entrée est payante, les gens peuvent assister gratuitement à toutes les soirées au stade. L'assemblée élue propose de son côté un riche programme culturel et artistiques pour ce mois. Ceci en plus de celui concocté par les différentes associations activant dans la ville des Genêts.En effet, la brochette d'artistes proposée au public vaut la peine de faire un détour au stade. Il y en a pour tous les goûts et pour tous les âges. Pour faire plaisir au public, la direction de la jeunesse et des sports a réservé un grand espace pour les familles. En plus du caractère gratuit de l'entrée, les responsables de cet organisme ont innové en incluant le volet d'échange culturel. En effet, alors qu'ailleurs les brochettes choisies sont faites d'artistes habitués des lieux, au stade, le public aura tout le loisir de découvrir des artistes de toutes les régions du pays. Le public profite chaque nuit d'un patchwork musical de tous les genres venus des autres wilayas.Aït Menguellet et Akli YahiatenIl y a beaucoup de chanteurs raï comme ceux du chaoui alliant staïfi et autres. Même ambiance, même rythme à la Maison de la culture. Une riche brochette de chanteurs anime les soirées des Tizi-Ouzouens. Avant-hier, les responsables de cette structure culturelle ont annoncé un programme mensuel où figurent de grands artistes kabyles et chaâbi comme Aït Menguellet et Akli Yahiaten.L'animation touche aussi d'autres lieux. La gamme de choix est large. Les services de la wilaya ont également pensé à ceux qui préfèrent le théâtre et d'autres loisirs. Ainsi, pour les amoureux du quatrième art, la destination est connue et attrayante.Le Théâtre régional Kateb-Yacine a concocté une série de pièces théâtrales pour tous les publics. Le théâtre professionnel sera présent en force avec la participation de beaucoup de troupes algériennes de toutes les régions. Parmi tout ce large public, une tournée à travers les rues et les quartiers de la ville des Genêts nous fait découvrir une autre catégorie de gens qui préfère passer les soirées en groupes dans des cafés. Une autre façon de se distraire par des jeux de dominos autour d'une table de café, réservée spécialement à la terrasse. Des vieux surtout préfèrent cette façon ancienne de veiller les nuits de Ramadhan à discuter de tout et de rien jusqu'au moment de l'imsek. Il faut dire que même ces cafés affichent plein durant toute la soirée. Toutes les catégories d'âge sont représentées.Et pas uniquement, car d'autres personnes préfèrent faire des balades pédestres à travers les rues de la ville.Aller faire un tour entre amis et se reposer un moment dans un des jardins de la ville est une activité qui attire beaucoup de personnes en fait. Au niveau des jardins du centre-ville essentiellement, récemment restaurés, l'on rencontre toutes catégories de gens venus prendre de l'air et discuter. Il y a même des vieux qui préfèrent venir là jouer quelques parties de dominos.«Saha shourkoum et à la prochaine!»Aussi et durant plusieurs heures de la nuit, la ville vit au rythme de l'ambiance festive. Ce n'est que vers les 2h du matin que les passants commencent à se faire rares. Les pas se font plus légers. Ceux qui reviennent du stade après une belle soirée pressent le pas pour ne pas rater l'heure de l'imsek. D'autres habitant un peu plus loin, dans la banlieue, se dirigent à pas légers vers les parcs de la ville pour chercher leur véhicule. Les discussions des passants suivent le rythme des pas qui accélèrent la cadence. Les bruits des rideaux des commerçants commencent eux aussi à se faire entendre. Les derniers clients règlent les factures des consommations. Des «Saha shourkoum» se font entendre parmi les membres des groupes qui se séparent en attendant la prochaine soirée. Et la ville se calme. Aucun bruit, sauf quelques voix lointaines qui s'échappent des volets des fenêtres. Et Tizi Ouzou s'endort.Enfin, comme la tradition ne meurt jamais, il se trouve encore des familles et elles sont nombreuses a se rendre visite mutuellement. Des familles de la ville de Tizi-Ouzou continuent encore à perpétuer la tradition des veillées familiales. Elles ne sont plus nombreuses, mais des vieux continuent encore à veiller chez un cousin, un frère ou un oncle.Par ailleurs, il est à rappeler que les villes comme Draâ Ben Khedda et d'autres proches du chef-lieu de wilaya bénéficient d'un programme spécial Ramadhan. Des galas artistiques sont organisés chaque soirée à Azazga où l'annexe de la Maison de la culture a concocté un riche programme pour les citoyens et familles de la région. De grandes figures artistiques se relayeront pendant tout le mois de Ramadhan pour égayer les soirées.Mais hélas, les villages lointains du chef-lieu ne bénéficient point de cette ambiance et continuent à dormir pour certains et jouer au loto pour d'autres. Les jeunes de ces villages et on doit le mentionner, portent de véritables griefs à l'encontre des responsables de la culture au niveau de la wilaya. Ceux-ci leur reprochent en effet le fait de n'avoir pas pensé à répartir le budget alloué à cette animation ramadhanesque aux communes pour que les commissions culturelles qui y siègent puissent bouger.


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