Algérie

Au moment où les terrains se font rares



Un besoin annuel de 300 ha pour les logements Le programme de réalisation de logements dans la capitale, toutes catégories confondues, nécessite quelque 300 ha de terrain chaque année. » C?est ce que nous ont affirmé dernièrement des sources proches de la wilaya d?Alger. Cette superficie devrait permettre la construction de 10 000 à 12 000 logements par an. Au-delà des estimations théoriques, les terrains nécessaires à la réalisation de ces logements représentent une superficie considérable en comparaison avec le patrimoine de la capitale en matière de foncier. La demande sur les terrains de manière générale est, faut-il le signaler, beaucoup plus élevée, puisque le secteur industriel et, à moindre degré, les particuliers exploitent chaque année de grandes superficies de terrain. La forte demande sur le logement ne fait, quant à elle, qu?accentuer le problème de la rareté du foncier. Un autre problème, mais pas des moindres, est celui de la bidonvillisation de nombreuses régions de la wilaya. Un phénomène qui a hypothéqué, pendant longtemps et aujourd?hui encore, de grandes surfaces de terrain. La disparition d?une grande partie des terrains agricoles de la capitale, censés être intouchables, et les détournements et autres acquisitions frauduleuses, constatées depuis plusieurs années, en particulier durant la dernière décennie, ont porté un sérieux coup au développement de la première ville du pays. De nombreux projets d?utilité publique ont été purement et simplement abandonnés en raison d?apparition de véritables cités, illicites et en contradiction avec les normes, sur des terrains qui devaient à l?origine être exploités pour, entre autres, la construction de logements. Il y a lieu de signaler, à ce sujet, que le nombre de villas illicites dans la capitale est estimé à 65 000 unités. Un grand nombre de ces constructions a été érigé sur des terrains destinés à la réalisation de différents projets. Le nombre très élevé de ces villas a rendu la tâche de la démolition des plus ardues, parce que coûteuse et nécessitant beaucoup de temps. Si la majorité de ces bâtisses a été réalisée entre 1992 et 1997, à en croire la wilaya d?Alger, il n?en demeure pas moins que le phénomène de constructions illicites n?a toujours pas touché à sa fin, mettant à chaque fois les autorités devant le fait accompli et « grignotant » davantage de terrains dans la capitale.



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