Algérie

Au coin de la cheminée



Au coin de la cheminée
Résumé de la 1re partie n L'incomparable Brambinella exécuta différents tours au grand ébahissement des villageois d'Erchin.«Tu n'es mie manchot, fieu, dit le mayeur en clignant de l'?il, mais j'ai idée que tu étais encore plus adroit, quand tu escamotais les canards des gens à leur barbe.? Vous m'avez donc reconnu, mayeur?' fit la Guerliche, car c'était lui.? Parbleu?!? Et vous avez toujours vos canards sur le c?ur?'? Toujours. Tu n'as qu'un moyen de me les faire digérer, c'est de nous montrer le plus beau tour de ta gibecière.? Celui que je réserve pour les têtes couronnées?' Suffit notre maître. Que voulez-vous qu'on vous effarouche?' Bêtes ou gens ' Parlez, on va vous servir.? Eh bien?! voilà Toine Balou, notre berger, qui s'en va paître ses moutons autour du bosquet de la Chapelle. Te sens-tu de force a lui escamoter quelque chose?'? Son troupeau, si vous le voulez.? Tout entier?'? Tout entier.? Je parie cent florins que tu n'y parviens pas.? Je les tiens.? Tu les as donc?'? Oui, dans votre escarcelle. Commandez un pot de bière. Je vous ramène vos moutons en moins d'une heure.»La Guerliche prit un chemin détourné et gagna le petit bois avant le berger. Le bosquet formait une sorte de triangle entouré de waréchaix ou terrains vagues. Quand Toine Balou fut près des arbres, il vit tout à coup un corps d'homme qui se balançait aux branches d'un chêne.«Jésus?! myn God?! un pendu?!» dit-il. Il se signa dévotement et poussa son troupeau sans oser se retourner. Deux cents pas plus loin, le bois faisait un coude. Nouveau pendu.«Encore un?!» dit Toine Balou, et une sueur froide lui passa dans le dos. Au bout de deux cents autres pas, nouveau coude, nouveau pendu. Toine Balou n'y put tenir davantage. Saisi d'une terreur folle, il s'enfuit comme un voleur, semant derrière lui manteau, houlette, panetière et chapeau, pour courir plus à l'aise.Les trois pendus n'en faisaient qu'un, un homme bien portant, la Guerliche, qui ramassa prestement chapeau, panetière, houlette et manteau, s'en affubla, rassembla les moutons et revint au village en criant?: «Prrrou?! prrrou?!» du haut de sa tête.«C'est affaire à toi, dit le mayeur. Il est vrai que Toine Balou est bête comme une oie, poltron comme la lune, et que ce n'est mie sa faute si les bergers passent généralement pour sorciers. Je vais te donner d'autres étoupes à débrouiller.»Le mayeur vidait une canette avec Boisvert, un boucher de Douai venu tout exprès pour lui acheter un mouton. Boisvert était bancroche et malin comme un bossu.A suivre
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)