Algérie - Revue de Presse

Attentats de Kabylie et Boumedès



Les assurances de Zerhouni La série d’attentats terroristes ayant eu pour théâtre le 13 février dernier, la Kabylie et Boumerdes, a fini par faire réagir le ministre de l’Intérieur qui a rompu le silence hier. En marge des assises sur la stratégie nationale de l’Industrie auxquelles il assistait, Noureddine Yazid Zerhouni a tenté, dans ses propos sur la radio chaîne III, de «décrypter», ces actions terroristes qui, au-delà du nombre de morts et de blessés, ont frappé par leur synchronisation. Pour le ministre, ces attentats sont presque assimilables à un appel de détresse des groupes armés «qui ont fait ces actions pour dire qu’on est toujours là». Simple objectif de se donner donc de la visibilité sur le terrain, estime le ministre de l’Intérieur pour qui, néanmoins, l’attentat à la bombe reste le moyen qui expose le moins le terroriste à une riposte des forces de sécurité. «Je le dis et je le répète, l’attentat à la bombe est facile», dit-il en expliquant que le recours à cette stratégie ne prouve qu’une seule chose:  «la difficulté des groupes terroristes sur le terrain.» En effet, face aux coups de boutoirs qui leur sont portés par les forces de sécurité et devant les difficultés qu’ils ont à convaincre, ils n’ont d’autres choix que d’opter pour des actions à moindre risques qui les exposent le moins possible. Le changement de dénomination du GSPC, devenu depuis quelques semaines  «Al-Qaïda pour le Maghreb», après la récente allégeance de son émir Abdelmalek Droudkel dit Abou Mossaâb Abdelwoudoud à Ben Laden, ne revêt pas une grande signification pour Yazid Zerhouni. Pour lui, «GSPC, GIA, Al-Qaïda ou Mohamed Ben Ahmed, c’est la même chose». Par delà ces attentats dont l’impact médiatique aura été assez retentissant, le ministre de l’Intérieur est revenu sur la situation sécuritaire dans notre pays, soulignant sa constante amélioration. Pour lui, le meilleur instrument d’évaluation «c’est de suivre le nombre des attentas qui ont diminué». Ce qui est une vérité au sens où les attentats sont désormais concentrés dans des «poches de résistance», à l’instar de la Kabylie, Boumerdes et à l’est du pays, au niveau de l’axe Skikda/Collo/Batna. Cette amélioration de la situation sécuritaire ne va pas avoir de conséquence sur le dispositif sécuritaire, selon Yazid Zerhouni pour qui la lutte antiterroriste continuera toujours. «Même si les actions terroristes ont baissé, le dispositif sera toujours opérationnel», a-t-il assuré. Il faut noter que la sortie du ministre de l’Intérieur intervient au lendemain de la mise hors d’état de nuire d’une partie du groupe de soutien qui a aidé les terroristes à perpétrer leurs actes criminels, faisant six morts et 15 blessés. En effet, les services de police de Tizi-Ouzou ont procédé à interpellation de huit éléments à Azazga, placés sous mandat de dépôt pour «adhésion à groupe terroriste, fabrication d’engins explosifs, assassinat et tentative d’assassinat et destruction volontaire d’édifices de l’Etat et biens d’autrui». Par ailleurs, il faut souligner que les médias français, dans leur édition d’hier, ont fait état de menaces d’attentats en France, en prévision des élections présidentielles qui auront lieu en mai dans ce pays.
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