Algérie

Attentat à la pudeur avec violence



Les accusés clament leur innocence D.A.C. et son coinculpé B.M.S se tiennent côte à côte devant la barre des accusés du tribunal criminel d?Oran. Les deux prévenus comparaissaient sous les chefs d?accusation d?attentat à la pudeur avec violence et détention de stupéfiants. La genèse de cette affaire remonte à la soirée du 26 juillet de l?année écoulée et a eu pour théâtre la commune balnéaire de Aïn El Turck, sur le littoral ouest de la wilaya d?Oran. La victime âgée de 24 ans, une étudiante à l?université d?Es Sénia, qui répond aux initiales de B. K. , avait été invitée par une camarade pour prendre une glace dans ladite commune. Sur les lieux, les deux jeunes filles ont rencontré deux connaissances qui leur ont proposé une virée nocturne. B. K. a décliné l?invitation et sera abandonnée sur le bord de l?autoroute pour avoir refusé. Un véhicule s?arrêta à sa hauteur un moment plus tard. Le conducteur, D.A.C., l?un des inculpés, lui proposa de la déposer à Oran. Mais, en cours de route, il l?invita à dîner avec lui dans un appartement situé non loin, ce qu?elle accepta. Le deuxième inculpé, B.M.S les a rejoints un moment plus tard. Selon l?arrêt de renvoi, les deux mis en cause auraient abusé de leur victime à tour de rôle en usant de violence avant de la relâcher le lendemain. Un certificat médical attestant le viol lui a été délivré par le médecin légiste du centre hospitalier d?Oran à l?issue de son auscultation. Elle a déposé plainte et les deux inculpés ont été appréhendés par la police. « Je vous écoute. Qu?avez-vous à dire ? » D.A.C déclare en premier : « Nous ne l?avons pas touchée. Nous avons avalé des psychotropes et nous nous sommes endormis pendant qu?elle regardait la télévision. Le lendemain, elle était déjà partie. » Les mêmes déclarations sont formulées par son coaccusé, B.M.S., qui ajoute encore : « J?avais ramené des graines pour les pigeons de mon ami et il m?a demandé de rester pour la nuit parce que j?habite à Messerghine. » La victime est appelée pour témoigner. Drapée dans une djellaba marron, la tête emmitouflée dans un châle de la même couleur, B. K. s?avance rapidement, tête baissée, puis s?arrête devant la barre en évitant les regards lancés par ses agresseurs. « Racontez-nous », lance le président. « Ils ont attenté à mon honneur certes, c?est vrai, mais je leur pardonne M. le président. » Celui-ci fixe la jeune femme d?un regard désapprobateur. Le représentant du ministère public souligne la gravité de l?acte et fait remarquer : « Les accusés ont tenté de minimiser les faits en invoquant la consommation de psychotropes. Nous avons écouté leurs déclarations contradictoires, ils sont pénalement responsables. » Il conclut en requérant une peine de 8 ans de réclusion criminelle pour chacun d?eux. Les avocats de la défense plaident non coupables et demandent l?acquittement au bénéfice du doute. Au terme des délibérations, D. A. C. est condamné à 18 mois de prison ferme et B. M. S écope d?une année d?emprisonnement.



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