Algérie

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ÉLECTIVE DE LA FAF


Un ballon dégonflé Au moment où les regards sportifs étaient braqués sur le tirage au sort de la prochaine Coupe du monde et que les nations concernées faisaient déjà des analyses sur leurs futurs adversaires, notre football, qui se débat dans les profondeurs du classement FIFA, s?embourbait les pieds dans les vices de forme d?un décret qui a réussi à accaparer les feux de l?actualité. Pour notre football, une participation au Mondial c?est de la vieille histoire pour nostalgiques, car son action semble se complaire dans les jeux de coulisses au détriment de l?action sur un terrain réglementaire. Faute de ne pouvoir se mettre à la hauteur de Trinité-et-Tobago, du Togo ou du Costa Rica, notre football a bouclé sa boucle en se faisant éliminer du rendez-vous africain non pas par stratégie, mais tout simplement par incompétence. Donc faible sur le plan mondial, nul sur le plan continental, notre discipline se contente d?applaudir un championnat qui ressemble à des interquartiers et d?entretenir de faux débats comme celui engagé autour de l?assemblée générale élective qui reflétait réellement le niveau de notre football. Des débats, qui ont, faut-il le dire, débusqué les opportunistes, les incompétents et les incultes, comme ils ont mis en avant le fossé qui existe entre la structure fédérale et la tutelle. Soit un ensemble d?incohérences qui ont fait que notre football devienne un simple loisir au moment où d?autres nations enfont une vitrine. Cette situation peut encore perdurer tant que des décisions mûrement réfléchies, courageuses, voire politiques, ne viennent pas mettre un frein à une anarchie qui trouve d?abord ses origines au niveau de la base, c?est-à-dire les clubs, et qui a gangrené les structures. On ne le dira jamais assez, notre football est malade de ses structures certes, mais aussi de certains dirigeants qui ont fait du sport un tremplin pour leur sordide intérêts. Il fallait peut être commencer un assaissement à partir de cette frange de responsables. Et pour reprendre une expression footballistique, il faut faire gaffe de ne pas confondre vitesse et excès de précipitation. Aujourd?hui, il faut dire que la parenthèse du décret 04/405 n?est pas pour autant fermée après le tête-à-tête Guidoum-Raouraoua car tout n?a pas été dit sur la teneur de cette réunion, par contre l?on peut avancer qu?en fin de compte la polémique autour de l?assemblée générale élective de la fédération algérienne de football a servi au moins à une chose. Celle de confirmer que le sport roi chez nous a encore du temps devant lui pour prendre son envol et s?en sortir de ces cafouillages qui l?ont rabaissé au statut de discipline « mineure ». Retour donc à la case départ, puisqu?après plusieurs semaines de discussions stériles, les élections vont avoir lieu conformément aux statuts de la fédération, loin de toute ingérence gouvernementale, et du coup des articles du décret qui a fait tant de bruit deviennent caducs. C?était donc un match pour rien, puisqu?il va falloir rejouer une rencontre qui ne s?est jamais déroulée sur un terrain de football.


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