Algérie

Armes chimiques



Alger dénonce les entraves L?objectif en ces temps d?insurrection et de guerres civiles : éviter l?utilisation de produits chimiques à des fins terroristes. Difficilement détectables et meurtriers à souhait, les produits chimiques peuvent constituer l?arme idéale pour détruire. La Convention sur l?interdiction des armes chimiques « tend à prémunir les Etats contre toute une catégorie d?armes de destruction massive, dans le cadre de la mobilisation de l?humanité pour la réalisation d?un désarmement général et universel », précise le représentant permanent de l?Algérie auprès de l?Organisation sur l?interdiction des armes chimiques, Benchaa Dani. Présent lors de la Xe session de la conférence des Etats à la convention, le représentant algérien a saisi l?opportunité pour former un certain nombre de demandes visant à soutenir la politique de lutte contre le désarmement. La prise de terroristes en Australie, ces dernier jours, qui fomentait une action d?envergure sur l?île anglo-saxonne et l?attentat en Jordanie, mercredi dernier, propulsent la communauté internationale dans une course effrénée de lutte. Forte de plusieurs Etats membres à la Convention, d?autres adhésions portant le nombre de membre à 175 viennent « confirmer cette tendance à l?universalité de la Convention », ajoute le représentant algérien. Déjà huit nouveaux membres ont été invités lors de la Xe session, membres provenant d?Afrique et du Moyen-Orient. Des « adhésions en provenance de régions sécuritairement sensibles », reprend Benchaa Dani. Mais une lutte efficace et rapide nécessite un certain nombre de moyens techniques. Moyens onéreux qui requiert une aide financière. Le problème soulevé par le représentant algérien en ces termes : « Les contraintes et difficultés objectives d?ordre pratique et financier appellent des ressources supplémentaires (...) si l?on veut réellement prémunir, à tout jamais, l?humanité de l?usage de l?arme et des produits chimiques à des fins de destruction massive ou de terrorisme », commente le représentant. Et à défaut d?accorder des sommes d?argent indéterminées aux Etats, « des moyens pourraient également être alloués pour doter les Etats d?outils et de formation appropriés », continue le représentant. Ces propositions visent à atteindre les objectifs salutaires astreints par la Convention qui consiste, pour rappel, à interdire l?emploi d?armes chimiques, leur fabrication, leur stockage, et toute assistance à un Etat qui chercherait à s?en doter. Cependant, tous les produits chimiques ne sont pas interdits par la Convention car ne représentant pas un danger démontré. La détention n?est donc pas interdite, pourtant l?Algérie « subit encore des entraves au principe de libre accès aux produits et équipement chimiques à des fins non interdites par la Convention », soutient le représentant algérien. A ce titre, le souhait de voir « une application non discriminatoire de l?ensemble des dispositions de la Convention » a été émis par Benchaa Dani. La Convention regroupe ainsi 175 Etats membres. Seuls 11 ont ratifié la Convention et l?ont intégrée à leur droit interne. Une préoccupation pourtant planétaire qui a été relancée ces derniers jours par l?Union européenne à l?endroit de l?Iran et de la Corée du Nord quant à leur politique d?armes nucléaires. Une pression européenne visant à réduire à zéro l?accès aux armes chimiques dans le Moyen-Orient. Tout en fermant l??il sur un pays détenteur ou capable de détenir des armes de destruction massive : Israël, qui n?est d?ailleurs pas membre de la Convention.



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