Algérie - Revue de Presse


Archives La carte des mines remise par la France ne suffit pas


Depuis la restitution, le 20 octobre dernier, des plans des mines par la France à l'Algérie, le débat est ouvert sur les archives spoliées pendant la période coloniale. Si la remise de la carte des mines antipersonnel, disséminées le long des frontières est et ouest, constitue, pour certains acteurs de la scène politique, un pas en avant et un début de reconnaissance des crimes contre le peuple algérien, elle reste, cependant, pour d'autres, une étape incomplète sans la récupération de toutes les archives de l'époque coloniale. C'est le directeur général du centre national des archives, M. Abdelmadjid Chikhi, cité par l'APS, qui revient sur le sujet en rappelant le contenu des conventions internationales qui stipulent que «les archives sont le bien du pays dans lequel elles sont conçues». Intervenant en marge de l'ouverture du séminaire national sur les bâtisses de la conservation des archives, le directeur général a soulevé que la restitution des archives «reste insuffisante» et que l'Algérie n'a jamais cessé de réclamer à la France ses archives spoliées pendant la période coloniale. La raison de ce retard, le premier responsable du centre national des archives l'incombe aux textes de loi spécifiques sur lesquels s'appuie la France et notamment le décret promulgué par les autorités coloniales en 1834 en vertu duquel l'Algérie a été rattachée à la France. Un décret qui a été rendu caduc, souligne M. Chikhi, par l'indépendance de l'Algérie. Rappelons que le général d'Armée Jean-Louis Georgelin, chef d'état-major des Armées françaises, a remis «solennellement» au général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), les plans des mines posées par l'armée française le long des frontières est et ouest du pays, connues sous le nom de «lignes Morice et Challe».D'autre part, concernant la préservation des archives nationales, le directeur de cette structure a proposé la réalisation d'au moins cinq centres régionaux d'archives dans différentes régions du pays notamment Oran, Constantine, Ouargla et Béchar, afin que les archives locales soient préservées et accessibles aux chercheurs en attendant la numérisation des archives nationales. S'agissant du séminaire national sur les bâtisses de conservation des archives, M. Chikhi a insisté sur la mise en place d'une stratégie qui confère à ces bâtisses un rôle plus important à savoir: celui de préserver la mémoire nationale.
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