Algérie

Arcelor Mittal Steel s’intéresse à cinq entreprises algériennes


Arcelor Mittal Steel veut renforcer sa présence en Algérie.

 Le géant mondial de la sidérurgie s’intéresse particulièrement à l’acquisition de cinq entreprises publiques, deux tuberies (Annaba et Ghardaïa) et trois tréfileries, et à l’exploitation du gisement géant de fer de Ghar Gbilet à Tindouf.

Ces deux dossiers ont été au centre de la visite, début décembre à Alger, du numéro un groupe sidérurgique Lakshmi Mittal. Le patron indien s’est entretenu avec le président Abdelaziz Bouteflika sur la relance des investissements de son groupe dans notre pays. « M. Mittal est reparti les mains vides. Aucun dossier n’a été concrétisé. La partie algérienne s’est montrée disposée à étudier toute proposition de partenariat et tout projet d’investissement présenté par Arcelor Mittal Steel », explique un proche du dossier. Le choix des cinq entreprises publiques qui faisaient partie de la défunte SNS (Société nationale de la sidérurgie) n’est pas fortuit. Les deux tuberies fabriquent des pipelines pour le transport des hydrocarbures, un marché en plein essor. D’ici 2010, l’Algérie ambitionne de porter ses exportations de gaz à 85 milliards de m3 par an et de pétrole à deux millions de barils par jour. Les tréfileries sont spécialisées dans la fabrication des matériaux de construction destinés au bâtiment, un autre secteur en pleine croissance, grâce au programme de réalisation de 1,2 million de logements entre 2005 et 2009. Pour les tuberies, le géant Arcelor Mittal Steel est en concurrence avec le groupe germano-britannique Primary & Bender. « Les deux groupes ont déjà fait des offres jugées insuffisantes par le ministère de la Participation et de la Promotion des investissements. Ils sont revenus avec de nouvelles offres basées sur leurs évaluations de ces deux entreprises. Ce problème se pose souvent lors de la privatisation des entreprises publiques. Il y a des différences parfois énormes entre les évaluations officielles et celles des soumissionnaires », explique un proche du dossier. La visite intervient après la fusion entre Arcelor et Mittal Steel qui a été marquée notamment par des informations sur le retrait du groupe sidérurgique d’Algérie. Arcelor Mittal Steel est présent dans notre pays à travers le complexe sidérurgique d’El-Hadjar à Annaba. Ce complexe produit un peu moins de deux millions de tonnes d’acier, ce qui est, selon les spécialistes, insuffisant pour prévoir des lendemains meilleurs pour la sidérurgie algérienne. « Il faut une production de plus de 5 millions de tonnes par an pour s’assurer une rentabilité confortable », estime un spécialiste. Du coup, Arcelor Mittal Steel cherche à diversifier ses intérêts en Algérie. En échange du maintien de sa présence au niveau d’El-Hadjar, complexe qui « pèse lourd » en matière d’emploi dans la région est du pays, Mittal Steel veut accéder à l’exploitation du gisement de fer de Ghar Gbilet et le rachat de cinq entreprises publiques pour une meilleure convergence de son activité dans notre pays.




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