Algérie

Après une semaine mouvementée




Le calme est revenu à Chlef et à Chettia Au lendemain des violentes émeutes qui ont secoué Chlef et la commune limitrophe de Chettia, le calme est revenu dans ces agglomérations et la vie reprend peu à peu son cours normal. Chlef. De notre bureau Toutefois, les forces antiémeute restent stationnées au niveau des grands carrefours et devant les édifices publics, tels que la wilaya, la daïra, l?APC, la radio locale, le Trésor public, les banques et d?autres administrations et services publics. Parmi les structures endommagées, seules la recette principale d?Algérie Poste et l?agence de la BEA au centre de Chlef font l?objet de travaux de remise en état. Selon des responsables d?Algérie Poste rencontrés hier, la recette qui est considérée comme la plus importante de la région sera opérationnelle dès aujourd?hui, puisque des équipes techniques sont déjà à l??uvre depuis quelques jours. Celles-ci ont même travaillé le 1er mai et hier pour achever l?opération comme prévu. Pour le reste des agences postales saccagées (cinq au total), l?opération de rénovation et de réhabilitation devrait prendre beaucoup de temps, car certains édifices touchés nécessitent carrément leur transfert vers d?autres locaux. Ce qui est valable aussi pour les directions des mines et de l?industrie et de la formation professionnelle, du musée régional, de la direction régionale nord de Sonelgaz et d?antennes administratives des deux APC concernées. Ces infrastructures, pour rappel, ont toutes été calcinées lors des émeutes qui ont éclaté dimanche dernier. Si la circulation a repris sur l?axe Chlef ? Ténès via Chettia, elle reste tout de même moins intense sur les principales voies du chef-lieu de wilaya. Le transport public assure progressivement ses activités, alors que certains commerces privés demeurent toujours fermés au public. Après tout ce qui s?est passé, on peut imaginer le climat qui prévaut dans ces régions et la difficulté pour les habitants de renouer avec la vie normale. Il est évident que le sujet monopolise toutes les discussions et le sentiment qui prédomine au sein de la population est celui de « l?impunité et l?abandon ». « Comment a-t-on pu laisser un wali agir de la sorte en poursuivant en justice les voix discordantes et en fermant toutes les portes du dialogue ? », s?est interrogé un groupe de citoyens. D?autres estiment que les émeutes auraient pu être évitées si les autorités centrales et locales avaient daigné se pencher sur les « dérives de l?administration et écouter les doléances de la population ». « Appel au président de la République » Dans un communiqué remis hier à la presse, dont une copie est en notre possession, la coordination des cités en préfabriqué de la wilaya de Chlef sollicite l?intervention du président de la République pour « une prise en charge de ce dossier, lequel est dans l?impasse malgré le déplacement du ministre délégué auprès du ministre de l?Intérieur, chargé des Collectivités, M. Dahou Ould Kablia ». Pour rappel, celui-ci s?était rendu mardi dernier à Chlef et avait annoncé la création d?une commission ad hoc qui aura à proposer des solutions qui arrangeraient les deux parties. Cependant, selon les signataires du communiqué, l?administration « persiste dans la voie de l?exclusion et de la marginalisation après le retour au calme ». Et de demander le « départ du wali de Chlef » lequel, d?après eux, est le « seul responsable de ce qui est arrivé à la wilaya ». Ils réclament également la constitution d?une commission de traitement du dossier du préfabriqué composée des principaux concernés, dont les représentants des sinistrés regroupés au sein de la coordination que préside M. Yacoubi.


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