Après leur passage sous la loupe du FCE

Les leaders politiques s’appuient sur le programme présidentiel Pour le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Rédha Hamiani, intervenant jeudi sur les ondes de la radio nationale, les principaux chefs de partis politiques en course actuellement pour les législatives de 17 mai, convergent sur un consensus autour du programme présidentiel. Il s’agit, selon lui, d’une feuille de route toute tracée qui fait la matrice commune de ces formations politiques, mais qui est dupliquée ou mise en œuvre différemment en fonction de leurs lignes politiques. Le patron du FCE a tout de même signalé que si l’idée de base est partagée par l’ensemble des partis en lice pour la future assemblée en ce qui concerne les principales questions qui font l’actualité économique que ce soit les problèmes du foncier, des crédits et financement des banques, de la bureaucratie ou de l’informel, il n’en demeure pas moins que des différences de tonalité existent et resurgissent à chaque fois et qui portent essentiellement sur le week-end universel et un peu moins sur les privatisations. Même s’il y a eu, d’après lui, relativement consensus pour déplorer son existence. En tous les cas, souligne-t-il, le débat autour de cette lancinante question, importante revendication du forum, reste ouverte étant donné que pour les chefs de partis rien n’empêche de s’organiser autrement d’autant plus que ces leaders politiques, souligne Hamiani, sont perméables aux propositions du FCE, qui a suggéré le jeudi et la matinée du vendredi. En tout état de cause, le successeur de Omar Ramdane à la tête du FCE souhaite que ce débat soit reporté à la prochaine Assemblée populaire nationale. Cela étant, le patron du FCE est d’accord pour dire que les propositions faites par les chefs de partis durant cette campagne sont purement électoralistes comme c’est le cas partout ailleurs. Lorsqu’on sait que les mesures qui ont été engagées ne sont pas, selon lui, arrivées, à ce jour, à bout des réticences malgré toutes les bonnes intentions. Sur le terrain, reconnaît-il, on bute à une conjonction de phénomènes qui sont liés à des pertes de pouvoir d’achat, mais aussi à une crise importante du chômage, à des distorsions commerciales et à des pratiques non orthodoxes. Cet ensemble constitue, d’après lui, un tout qu’il n’est pas facile de déliter. Il n’en reste pas moins que le forum a tenu à enregistrer et même répertorier toutes leurs promesses avec beaucoup de satisfaction en attendant d’être remises sur le tapis le moment venu, dans le feu de l’action. Enfin, le nouveau président du FCE a jeté son petit bémol sur l’administration économique qui n’arrive pas, conclue-t-il, à se mettre en phase pour traduire sur le terrain toutes les attentes et tous les espoirs. Ceci dit, chacun des chefs de partis a confirmé qu’il fallait débureaucratiser cette administration, en simplifiant les procédures et aller beaucoup plus rapidement que cela n’a été fait dans le traitement des différents dossiers en suspens, notamment celui de la fiscalité, du foncier et du financement bancaire.