Algérie

Après l’assassinat de Saddam



A qui le tour dans le procès «Anfel»? Le procès des campagnes militaires anti-kurdes sous le régime de Saddam Hussein qui auraient fait 180.000 morts, en 1987-88, a repris hier à Baghdad, neuf jours après l’exécution de la sentence inique, de l’ancien président, qui continue de susciter la polémique à travers le monde. A l’ouverture de la 34e audience devant le Haut tribunal pénal irakien, le juge Mohammed al-Oreibi al-Khalifa a officiellement annoncé l’abandon des charges contre Saddam Hussein qui était poursuivi pour «génocide» contre les Kurdes dans ce procès. Le procès se poursuit pour six anciens dirigeants du régime baassiste, dont le cousin de Saddam Hussein, Hassan al-Majid, dit «Ali le chimique». Ils risquent la peine de mort. Un enregistrement sonore présenté par l’accusation comme étant celui de Saddam évoque l’utilisation de l’arme chimique contre les Kurdes dans le nord de l’Irak, a été entendu à l’audience. L’exécution de l’ancien homme fort de l’Irak continue de susciter la polémique, en Irak comme à l’étranger, après la diffusion sur Internet d’une vidéo pirate de l’exécution révélant que Saddam Hussein avait été insulté et pris à partie par plusieurs témoins à ses derniers instants. L’organisation de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch, a ainsi dénoncé «la précipitation et l’esprit de vengeance ayant marqué la pendaison» qui a «choqué le monde». Elle a appelé le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, à suspendre «immédiatement» l’exécution capitale de Barzan al-Tikriti, ex-chef des services secrets, et Awad al-Bandar, ancien président du tribunal révolutionnaire, condamnés à mort avec Saddam Hussein dans le procès sur le massacre de chiites. Leur exécution était prévue le jour même de la pendaison de Saddam Hussein, mais elle a été depuis reportée. Prenant le contre-pied des critiques internationales, le responsable chiite irakien, Abdel Aziz Hakim, a appelé le gouvernement à «accélérer» l’exécution des deux hommes. M. Hakim dirige le bloc parlementaire chiite, le plus important à l’Assemblée nationale.
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