Algérie

Appui aux malades atteints du VIH/SIDA



Un atelier régional à Alger Un atelier régional pour l?habilitation et l?appui des personnes vivant avec le VIH en Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA) s?ouvre aujourd?hui au Centre international de presse (CIP) à Alger et ce jusqu?au 16 octobre. Cette rencontre, organisée par l?Organisation des Nations unies contre le sida (Onusida) avec la collaboration du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, des personnes vivant avec le VIH, des représentants de la société civile, des agences de l?ONU et des personnes ressources verra la participation de 15 pays de la région MENA. Cet atelier constitue un cadre référentiel spécifique aux besoins des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et son organisation intervient dans le cadre de l?engagement de l?Onusida à accroître l?appui aux malades dans la région MENA, a précisé Oussama Tawil, directeur régional Onusida lors d?une conférence de presse organisée, hier, au siège du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière conjointement avec le professeur Dif, chef de service à l?hôpital El Kettar, la présidente de l?association Hayet de malades vivant avec le VIH, Mme Merah et le président du groupe thématique sida en Algérie et représentant du BIT M. Belhadj. Cette initiative a pour principal objectif de renforcer les capacités et l?implication active des personnes vivant avec le VIH à tous les niveaux de la réponse au VIH/SIDA en particulier en termes de prévention, de prise en charge et d?appui psychosocial dans les pays de la région MENA. La lutte contre le sida est une affaire de tous. « La mosquée a un rôle primordial dans cette forme de sensibilisation. A travers les 150 000 mosquées implantées à travers le territoire national, nous pouvons passer n?importe quel message. Le ministère des Affaires religieuses a établi un programme de formation pour les imams sur cette problématique afin qu?ils puissent éduquer et sensibiliser sur ces questions », a souligné un représentant du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Benmhedi. Le sujet est également, ajoute-t-il, évoqué lors de la prière du vendredi et dans la lettre de la mosquée éditée par l?institution. « Nous sommes prêts à aller plus loin dans cette démarche de sensibilisation », a-t-il ajouté. Le nombre de cas de sida en Algérie serait selon la directrice de la prévention en ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière de 8000 et 2000 séropositifs, alors que le professeur Dif, chef de service à l?hôpital El Kettar, a signalé un nombre de 676 cas déclaré et 1868 de séropositifs, selon le laboratoire de l?Institut Pasteur d?Algérie. Interrogé sur le programme financé par Global Found destiné aux personnes vivant avec le VIH, la directrice de la prévention, Mme Belatèche, affirme qu?« il est sur une bonne voie ». Quant à la prise en charge psychosociale, les conférenciers ont reconnu qu?il y a un grand déficit en la matière d?où la nécessité de cet atelier qui vise aussi, selon les conférenciers, à identifier les besoins prioritaires des malades de renforcer les capacités organisationnelles et de mobilisation de ressources, notamment les partenaires aux niveaux national et régional pour intensifier leur appui aux PVVIH. La prévention constitue alors l?élément essentiel dans la lutte contre cette maladie. Il reste l?unique moyen, selon les conférenciers, en mesure de limiter la propagation du virus. Les travaux de l?atelier seront sanctionnés par des recommandations visant le renforcement de l?appui aux PVVIH à travers un forum régional de libre expression, d?échanges et de solidarité ainsi que par la déclaration d?Alger sur les droits des PVVIH et leur rôle dans la réponse au VIH/sida dans la région MENA. Il est signaler que même si des progrès appréciables ont été réalisés dans le domaine d?accès aux soins et traitements, il s?avère que la stigmatisation et la discrimination constituent les plus importants obstacles à la prévention de nouvelles infections et à la fourniture d?une prise en charge psychologique adéquate aux personnes infectées et affectées. Il est également question de la création d?un espace de libre expression, d?échange et de solidarité entre les PVVIH et renforcer les capacités de plaidoyer politique et de protection des droits des malades.



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