Algerie - Actualité littéraire

Ania Mezaguer présente "Rassa Morra" : une première rencontre littéraire à Paris


Ania Mezaguer présente
Rédaction, 8 avril 2025 – Animatrice littéraire reconnue depuis plus de dix ans, Ania Mezaguer franchit une étape décisive avec la publication de son premier roman, Rassa Morra, paru le 15 mars 2025 aux éditions El Qobia, une maison algéroise fondée en 2018. Pour marquer cette transition d’animatrice à autrice, elle rencontrera ses lecteurs en chair et en os le mercredi 9 avril 2025, à 19h, à la librairie Le Tiers-Mythe, située au 12 rue de la Roquette dans le 11e arrondissement de Paris. L’événement, gratuit sur inscription via le site de la librairie, sera suivi d’une séance de dédicaces.

Un roman ancré dans la réalité africaine
Rassa Morra, qui signifie "tête amère" en arabe dialectal algérien, suit les pas de Leila, une professionnelle confrontée aux réalités brutales du monde du travail en Afrique. À travers cette héroïne, Mezaguer aborde des thèmes comme le harcèlement moral, la corruption et la mauvaise gouvernance dans les entreprises. Ces sujets puisent directement dans son expérience de plus de quinze ans comme consultante en ressources humaines, notamment au Maghreb et en Afrique subsaharienne, ainsi que dans les témoignages de collègues qu’elle a côtoyés.

« J’ai été submergée de messages après la sortie du livre. À Alger, une DRH m’a écrit qu’elle avait vécu des situations quasi identiques. En France, un cadre expatrié m’a confié avoir été témoin de ces dérives dans une filiale à Dakar. Ces injustices transcendent les frontières et les secteurs – public, privé, multinationales ou PME », raconte-t-elle dans une interview accordée à El Watan le 5 avril 2025.

De l’animation à l’écriture : une transition naturelle
Ania Mezaguer n’est pas une novice dans l’univers littéraire. Depuis 2012, elle anime des rencontres virtuelles sur sa chaîne YouTube "Paroles d’Auteurs", où elle a interviewé plus de 200 écrivains, dont l’Algérienne Maïssa Bey et le Sénégalais Boubacar Boris Diop. Ces échanges, qui cumulent aujourd’hui près de 150 000 vues, ont nourri son approche de l’écriture. « Écouter les auteurs parler de leurs processus créatifs, de leurs doutes, m’a donné des clés. C’est comme un atelier permanent », confie-t-elle lors d’un live Instagram le 7 avril 2025.

Son roman, d’une longueur de 280 pages, a été écrit en deux ans, entre Alger, où elle réside, et Paris, où elle séjourne régulièrement. Publié à 2 000 exemplaires dans sa première édition, Rassa Morra est déjà en rupture de stock dans plusieurs librairies algéroises, selon un communiqué d’El Qobia daté du 6 avril.

Une plume nourrie de sciences humaines
Mezaguer, titulaire d’un master en psychologie sociale obtenu à l’Université d’Alger en 2008, injecte dans son écriture une grille de lecture issue des sciences humaines. « J’aime décortiquer les comportements, les rapports de pouvoir. L’anthropologie et la psychologie sont des mines d’or pour comprendre les sociétés », explique-t-elle. Elle travaille actuellement sur deux projets : un roman historique sur les femmes dans l’Algérie coloniale et un essai sur les dynamiques psychosociales dans les organisations africaines, tous deux prévus pour 2026 ou 2027.

Une animatrice engagée pour la diversité
Forte de son expérience, Ania Mezaguer ambitionne d’enrichir ses futures rencontres littéraires. Elle prévoit une série d’événements à partir de mai 2025, mêlant auteurs d’Afrique, d’Europe et du Moyen-Orient, avec une attention particulière portée aux libraires. « Ce sont eux qui font vivre les livres au quotidien. On les oublie trop souvent », souligne-t-elle. Un premier rendez-vous est déjà fixé le 15 mai à la librairie L’Attrape-Cœurs (Paris 18e) avec l’autrice marocaine Leïla Bahsaïn.

Un appel aux lecteurs et aux aspirants écrivains
À ses lecteurs, elle adresse un conseil appuyé par des chiffres : « En France, on lit en moyenne 6 livres par an selon le Centre National du Livre. Lisez tous les jours, même 15 minutes, et tentez des genres nouveaux – poésie, théâtre, essais. » Pour ceux qui rêvent d’écrire, elle insiste sur l’importance de l’observation : « J’ai voyagé dans 12 pays africains pour mon travail. Chaque rencontre, chaque histoire m’a appris quelque chose. Sortez, écoutez, notez. »

Le 9 avril, à Paris, Ania Mezaguer ne sera pas seulement une autrice présentant son roman : elle sera une passeuse d’histoires, prête à transformer son premier livre en un dialogue vivant avec ses lecteurs.
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