Algérie

Analyse



2005-2006, on va refaire les comptes A Quoi ressemblera - une fois retombée l?excitation référendaire - l?année économique et sociale qui démarre symboliquement cette semaine avec la rentrée scolaire ? Les instituts de prévision ne disent rien. Ils n?existent pas. Faute d?indices sur le moral des patrons, sur la confiance des ménages, sur le niveau des stocks des entreprises, il faudra s?en tenir en premier à l?agenda du gouvernement et celui des syndicats indépendants pour esquisser une feuille de route. 2005-2006 devrait être l?année de quelques grandes privatisations d?entreprise publiques, de l?ouverture du capital de Algérie Télécom, peut être de sa filiale mobilis, de la livraison du tronçon d?autoroute El Affroun- Hoceinia (35 km) et du contournement par autoroute de la sinistre (pour les routiers) gare d?Aomar sur la route de Bouira ; l?année de l?entrée en activité d?une, peut être de deux centrales électriques à capitaux mixtes, de l?arrivée de l?eau dessalée dans nos robinets, et de la mise en service du nouvel aérogare d?Alger. L?année aussi des premiers produits européens libres de frais de douanes et des premiers chantiers d?hôtels de classe intermédiaire de la chaîne Accord. Mais est ce ainsi que les Algériens lisent leur proche avenir ? 2005-2006 sera l?année ou l?on annoncera des revenus annuels d?hydrocarbures supérieurs à 45 milliards de dollars et des réserves de change avoisinant les 70 milliards de dollars. Serait elle l?année de grandes augmentations salariales ? « Les salaires dépendent de la productivité du travail pas des revenus de l?Etat » préviennent chaque année les gouvernements. Les syndicats indépendants du secondaire ont annoncé la couleur. La hausse de leurs salaires de 5000 dinars fin 2003 - consécutive à une grève de plus de deux mois - ne correspondait qu?à une partie du rattrapage salarial revendiqué. Ils vont revenir à la charge. Et pas seulement eux. Dans les autres corps liés à la fonction publique le climat longtemps orienté à la grogne peut basculer dans l?exigence, ici et maintenant, d?un vrai effort d?ajustement des revenus. L?Etat employeur ne peut plus se cacher d?être riche. Les personnels des banques publiques aussi attendent de s?aligner sur les comptes passés au vert de leurs organismes. Le revenu des ménages a absorbé sans broncher une série de hausse en 2005 (eau, carburants, butane, ect..). Il est, cette année, menacé d?un glissement de l?inflation au de là des limites de 5% devenues habituelles depuis sept ou huit ans. Ce serait une conséquence attendue de la montée en régime des dépenses d?équipements engagés par l?Etat, qui entre programmes de logements et grands travaux, distribue des revenus plus vite que l?économie n?améliore sa productivité et donc ses coûts. L?année sociale peut tout aussi bien être une année transitoire de plus ou tous les acteurs - Etat, investisseurs, salariés, chômeurs,- avanceront à pas prudents. Sans grands bras de fer, ni grandes initiatives. L?avenir s?annonçant meilleur pour tous, jusqu?à preuve du contraire, il sera urgent d?attendre et de voir. Une chose au moins n?a pas besoin de prévision économique. Les Algériens referont leurs comptes après l?Aîd El Fitr.



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