Algérie

Amar Tou à Ain Témouchent



« Dieu nous a gratifiés de Bouteflika » En évitant le chef-lieu de la wilaya de Aïn Témouchent pour le meeting du ministre de la Santé, le FLN a tiré la leçon de celui raté de Belkhadem, il y a deux semaines, dans une ville qui a fait montre de défiance vis-à-vis de la propagande politique. C?est Hammam Bou Hadjar, troisième ville en importance dans la région, qui s?est mise en devoir de sauver la mise. Pour sa part, Amar Tou a su conquérir son auditoire par une allocution adroitement structurée. L?attitude posée et le registre de la voix puisant dans le ton de la confidence fixent l?attention en donnant l?impression de s?adresser à chacun en particulier plutôt qu?à la foule des anonymes. Le propos semble en appeler à la raison plutôt qu?aux émotions bien que ce soit essentiellement un discours messianique que Tou a délivré, mettant à contribution le sentiment religieux. Il est articulé, non autour de la comparaison entre les années 1960 et 1970, qualifiées de la grande fraternité et de la grande fierté d?être algérien, mais d?avec les années 1990 du « retournement de situation, de la fitna doublée d?une perte d?estime de soi et d?une mise à l?index internationale ». L?orateur attribue cette situation à une « déviance » sans en préciser la nature, qualifiant la coïncidence de la chute du cours du baril de punition divine. « Nous en étions arrivés à ne plus pouvoir payer notre blé. » Sans transition, Tou en arrive à la fin de la décennie 1990 pour affirmer : « Dieu nous a alors gratifiés de Bouteflika ; même le prix du pétrole est remonté. » A ce niveau de son discours, le recours au mysticisme est abandonné au profit d?une relative rationalité : « Nous avons été confrontés à un choix : d?une part de placer nos avoirs, les faire fructifier en les ayant à portée de main et favoriser le développement national par le biais de l?investissement international ; d?autre part, il y avait celui consistant à investir nos avoirs au profit du développement avec le risque de se retrouver démuni au cas où le prix du pétrole chuterait. La première solution était la meilleure, mais les investisseurs n?ont pas été au rendez-vous malgré l?amélioration de notre situation. Le capital est demeuré craintif au motif que l?instabilité mine le pays. Aussi la paix et la réconciliation s?imposent-elles impérativement pour lever toutes les hypothèques sur l?avenir en rendant attractif notre pays. »





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