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Alors que le Ramadhan tire à sa fin


Alors que le Ramadhan tire à sa fin
Entre le gouvernement de Mehdi Jomaâ et le parti islamiste "Ennahdha", rien ne va plus. Et pour cause. L'engagement sans retenue du ministère de l'Intérieur dans une campagne d'arrestation de toute personne recherchée et soupçonnée d'apporter un soutien au terrorisme n'est pas pour plaire au chef du parti, Rached Ghannouchi.Celui-ci n'a pas hésité à dénoncer les nombreuses arrestations opérées dans les rangs des salafistes qu'il a qualifiées "d'anarchiques" et en violation de la loi et de la Constitution, allant jusqu'à proférer, ouvertement, des menaces contre le gouvernement. Ghannouchi ? fort de la majorité dont bénéficie, encore son parti à l'Assemblée nationale constituante (ANC) ? a, en effet, menacé de faire chuter ce gouvernement s'il ne révise pas sa politique antiterroriste. Dans le même sens, deux de ses lieutenants avaient critiqué la décision de fermer les mosquées dirigées par des extrémistes religieux et échappant au contrôle du ministère des Affaires religieuses.Celui-ci, qui en a annoncé une vingtaine, a affirmé que la fermeture de ces mosquées n'est pas définitive et qu'elles seront ouvertes, de nouveau, aux fidèles, dès la nomination par l'Etat de nouveaux imams. Cependant, les arrestations de salafistes ne connaissent pas de répit.Chaque jour a son lot d'arrestations au cours d'opérations menées, avec vigueur, par les forces de la garde nationale et de la police dans les quartiers dits chauds, fiefs des salafistes dans les diverses villes du pays. Dans ce contexte, 52 arrestations ont été opérées durant les dernières 24 heures.Ainsi, la vigilance est de mise pour tranquilliser une population de plus en plus inquiète de l'évolution de la situation. Cette inquiétude est légitimée par une déclaration du ministre de l'Intérieur affirmant que des menaces d'actes terroristes sont à craindre à l'approche de fêtes de la République et de l'Aïd el-Fitr. Pour parer à toute éventualité, le département de l'Intérieur a pris ses précautions en suspendant tout congé au profit des unités de la garde nationale et de la police durant ces fêtes.À l'ANC, les députés auront à se pencher, prochainement, en plénière sur le projet de loi relatif à la lutte contre le terrorisme après que la commission ad hoc eût achevé son examen après de longs mois d'attente. C'est une loi attendue avec impatience par les militaires et les forces de sécurité qui se verront dotés en 2014 d'une couverture juridique dans leur lutte contre le terrorisme.Au plan économique, la situation est encore plus difficile comme le laisse deviner le rapport présenté par le chef du gouvernement devant les députés appelés à examiner le projet de la loi des finances complémentaire pour l'année en cours. Les chiffres sont ahurissants. La dette publique a augmenté de 50%. Elle est de 7,4 milliards de dinars (1 dinar est égal à 0,5 euro) contre 3,7 en 2010. Les réserves en devises sont en baisse et le déficit commercial a atteint 6,7 milliards de dinars. Le chômage est de 15,2% et celui des détenteurs de diplômes supérieurs a atteint le seuil critique de 31,4%.Quant à la saison touristique dont l'apport en devises a, toujours, été salvateur, elle ne se présente pas sous de bons auspices en raison de la multiplication des actes terroristes et de l'insécurité. Selon certains responsables du secteur, les réservations des mois de septembre et d'octobre sont menacées d'annulation. Des chiffres, parmi d'autres, qui plongent le gouvernement dans une situation embarrassante.M. K.NomAdresse email


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