Algérie

Alors que la directrice d’El-Fedjr devrait bénéficier de la liberté provisoire



Un journaliste de Djazair News arrêté La directrice de publication du quotidien arabophone El-Fedjr, Hadda Hazzam, arrêtée au niveau de l’aéroport Houari Boumediene et incarcérée à la prison d’El Harrach depuis le 7 décembre dernier, recouvrerait sa liberté dans les jours à venir, selon une source digne de foi. La directrice d’El-Fedjr, qui sera entendue par le pro-cureur du tribunal d’El-Harrach, le 25 décembre prochain, devrait bénéficier de la liberté provisoire, soulignent les mêmes sources. La justice aurait accédé aux vœux de l’avocat de la prévenue qui demandait la liberté provisoire pour sa cliente. L’avocat de la prévenue s’est appuyé sur le fait que sa cliente était de bonne foi lorsqu’elle a déclaré qu’au moment de l’émission du mandat d’arrêt, elle avait déménagé de son ancien domicile, ayant changé son lieu d’habitation. De même qu’elle aurait procédé auparavant à la régularisation du chèque impayé à la SIA, la société d’impression du centre, qui se chiffre à 1,5 millions de dinars. La famille de la journaliste en question, qui ne voulait absolument pas ébruiter cette affaire, est ainsi en attente d’une clémence de la justice. Le journal continue toutefois de paraître mais la loi du silence continue à régner en maître lorsqu’il s’agit de délits commis par des confrères ou des consoeurs. A cette affaire, est venue s’ajouter celle de l’emprisonnement du journaliste du quotidien arabophone Djazair News, Salah Mokhtari. Ce dernier a été arrêté lundi par les policiers à son hôtel, une auberge de jeunes, à Médéa, oùil était parti réaliser un reportage pour le compte de son journal. Des policiers se sont présentés à son hôtel à minuit et l’ont emmené directement au commissariat de cette ville où il a passé toute la nuit. Hier matin, le journaliste a été présenté au juge d’instruction qui l’a entendu toute la journée. Par la suite, le juge d’instruction près le tribunal de Médéa l’a placé sous mandat de dépôt et transféré immédiatement vers la prison de Sig où il est actuellement en détention. Selon des informations confirmées plus tard par le journaliste, joint hier par téléphone, la justice a délivré quatre mandats d’arrêts à son encontre pour quatre affaires liées à la diffamation et fausses nouvelles. Sur les quatre plaintes déposées contre lui, entre 2004 et 2005, deux provenaient de Sig, une autre de Mascara et la dernière d’Alger. Il s’agit vraisemblablement d’écrits de presse du temps qu’il travaillait pour l’hebdomadaire Kaoualiss, un magazine édité par M. Harzallah, sénateur. C’est un hebdomadaire qui a été suspendu l’année dernière. La profession passe ainsi, en ce moment, de terribles épreuves alors que le ministre de la Communication, Hachemi Djiar, s’efforce de minimiser au maximum ces «atteintes à la liberté de la presse». La presse nationale est donc dans tous ses états à l’orée de la nouvelle année. Des journaux endettés se trouvent menacés de disparition à la faveur des nouvelles orientations prises par les pouvoirs publics. L’ultimatum adressé à certains quotidiens pour apurer leur situation financière expire, en effet, le 4 janvier prochain. Certains titres de la presse indépendante qui ne bénéficient pas de la manne publicitaire étatique sont tenus de régler leurs dettes rubis sur l’ongle et, à défaut, risqueraient une suspension automatique de leur titre. Les imprimeries de l’Etat ont été effectivement instruites par le ministère de tutelle de ne plus accepter l’impression de journaux qui cumulent des dettes au moment où certains titres sont abondamment fournis en pages publicitaires. Pourtant le Fonds d’aide à la presse qui avoisine les 80 milliards de centimes est gelé depuis plusieurs années? C’est que la régulation des recettes publicitaires étatiques est toujours gérée par des «officines non étatiques» qui distribuent cette «manne providentielle» au bon vouloir du maître ou à l’aune de la docilité du titre.
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