Tous à Chréa !
Novembre qui s?étire et décembre qui pointe à l?horizon, nombre de familles, de couples, de jeunes, même des personnes âgées, en groupes ou individuellement, très rares pour ces derniers, lèvent la tête et se sentent attirés par la verdoyante Chréa. La station ? pas de sports d?hiver ? de repos n?a pratiquement pas connu de trêve depuis les vacances estivales. Même le feu ravageur des incendies du mois d?août n?a pas déteint sur les habitudes. Aux quelques colonies de vacances et voyages, organisés par différentes associations durant la saison chaude, se succèdent des jeunes avec leur deux roues, ceux qui empruntent le véhicule du papa et ceux qui se débrouillent pour se retrouver? en haut avec 1500 m d?altitude, ce n?est pas le vertige mais une sensation de liberté, de fraîcheur et la séparation d?avec les soucis d?en bas. « Une heure dans les bois du Ski Club ou du côté du Col des Fougères, et je suis en forme pour une autre semaine de labeur », affirme Khaled, un jeune entrepreneur qui ne rate pas un week-end à Chréa. Des familles de Blida possèdent des chalets et reviennent plus souvent les occuper, oubliant volontairement les années 1990. « Nous avons réparé les portes et les fenêtres volatilisées avec le mobilier, et nous avons tenu à réoccuper les lieux », indiqueront, confiants et décidés, deux frères du côté du court de tennis qui font découvrir leur seconde résidence à leurs nouvelles épouses. Les traditions familiales des citadins de Blida s?enrichissent de nouvelles habitudes et de nouveaux comportements avec l?arrivée de la nouvelle nomenkaltura. « Le contenu des conversations, la gestuelle, même les regards ne sont plus ceux d?avant », regrette un montagnard, très observateur. Belles voitures, belles- filles, chalets se transformant en coffres blindés : rien ne pousse au dialogue et à l?échange. Des clubs fermés, des corporations organisent des collations à l?abri des regards, leurs membres se retrouvent entre copains le temps d?un week-end ??studieux??. » Cependant, les jeunes, ceux par qui arrive le changement, occupent les terrasses, parlent toujours à haute voix, s?interpellent sans gêne, jusqu?à vouloir donner l?impression de secouer les larges espaces dominés par le silence. 18 km de lacets et quelques centaines de mètres, reliant les différents sites à partir de la placette, s?animent le temps d?un week-end sans donner, toutefois, une bouffée d?oxygène à l?économie locale. Commerce, artisanat, hôtellerie : qui fera bouger la léthargie ambiante avec l?arrivée de la saison hivernale ?
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 24/11/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. Mekfouldji
Source : www.elwatan.com