Algérie

Alors que Benbouzid rassure les enseignants




Les syndicats renonceront-ils à leur journée d’action? La campagne menée par les syndicats libres, notamment le CLA et le CNAPEST, quant aux risques de déclassement des enseignants, voire de la suppression de leurs emplois, irrite le département de Benbouzid qui est à multiplier vainement les assurances... Vainement, car une nouvelle grève se profile déjà à l’horizon. Hier, dans un long communiqué, M. Benbouzid a réaffirmé ses assurances en expliquant que la réforme du secondaire, dont le technique n’est qu’un segment, n’est pas une remise en cause de l’enseignement secondaire. «Il n’a jamais été question pour le ministère de l’Education de supprimer l’enseignement technique et il n’a jamais été question de toucher à l’emploi ou à la carrière des enseignants du technique», lit-on dans le communiqué où l’on explique qu’à l’inverse de ce qui se raconte, «la réorganisation de l’enseignement secondaire, qui est à sa troisième année de mise en œuvre, a valorisé l’enseignement technique par son intégration dans un enseignement scientifique et technologique rénové et offrant à l’élève les outils de base qui lui permettent de mieux réussir à l’université». Le département de Benbouzid rappelle que la réorganisation mise en œuvre depuis septembre 2005 a consacré deux types d’enseignement, un type général et un autre de type technologique où sont enseignées les filières comme les techniques mathématiques, avec quatre options que sont le génie mécanique, le génie électronique, le génie civil et le génie des procédés. Avec la réorganisation du secondaire, décidée et mise en œuvre à la suite de recommandations du conseil consultatif de l’éducation et de la commission de réforme du système éducatif, il s’agissait surtout d’en finir avec la spécialisation précoce, «source de déperdition dans les études universitaires». Et c’est à partir de là, explique le communiqué du ministère de l’Education, que des filières techniques, comme la fabrication mécanique, l’électronique, l’électrotechnique, la comptabilité, les travaux publics et le bâtiment, héritées de l’ancienne configuration, n’auront plus cours sous leur forme actuelle dans l’enseignement secondaire. «Elles ne préparent pas convenablement les élèves à réussir leurs études universitaires dans la mesure où 80% des titulaires du bac de technicien échouent dès leur première année de tronc commun universitaire, car ne disposant pas de capital de connaissances nécessaires en mathématiques, en physique et en chimie», argumente le ministère qui ajoute que, s’agissant de la préparation à l’emploi, «ces filières ne l’assurent pas de façon convenable aux élèves qui sont affectés à l’exercice d’un métier». Aussi, cette réorganisation n’est pas sans impliquer des changements pour le personnel. Et le département de Benbouzid assure que «ni les emplois, ni le statut, ni l’évolution de la carrière des enseignants du technique ne seront modifiés. Ces enseignants seront sans aucun doute davantage sollicités, notamment au regard du développement programmé des effectifs des filières techniques, à l’horizon 2008". Après ce communiqué, les syndicats renonceront-ils à leur journée d’action? Ce qui est loin d’être sûr car, pour eux, cette réforme est bel et bien un danger pour l’enseignement technique en tant que segment du secondaire et surtout une menace pour l’emploi.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)